Dimanche dernier, nous avons été témoins d'un grave laisser-aller dans plusieurs établissements publics dans la commune de Béchar . Ces établissements publics qui sont censés être en permanence au service du citoyen mais dont les gestionnaires sont en réalité absents de leurs postes de travail, une absence probablement encouragée par le contexte social actuel de la crise sanitaire. Ainsi, une foule de patients à l'intérieur de la polyclinique en zone bleue attendait devant les cabinets médicaux pour se faire ausculter. Néanmoins, de nombreux spécialistes en orthopédie, dermatologie ou encore en ORL étaient absents de leurs postes de travail dans la matinée. Ces patients se sont ensuite adressés au médecin chef, premier responsable de la polyclinique pour signaler la carence, en vain, car lui-même absent pour une raison que même ses collaborateurs ignorent. Ainsi, selon des témoignages, il semblerait que ces errements durent depuis plusieurs mois sans aucun contrôle ou inspection de la part de la direction de la santé et de la population de la wilaya ne s'exerce sur les activités des personnels médicaux de cette polyclinique très fréquentée. La même défaillance est signalée dans les services communaux identiques à celle des autres établissements publics puisque nous avons rencontré dans la matinée des administrés qui étaient à la recherche des agents communaux pour déposition de dossiers administratifs ou pour retrait de documents mais également absents. Seul le maire intérimaire travaille régulièrement et s'attelle à expédier les affaires courantes, indique-t-on. La plupart des services extérieurs de l'Etat, en particulier la wilaya sont gérés par des intérimaires en ce mois d'août et qui ne sont pas en mesure de prendre de décisions ne relevant pas de leurs prérogatives. Le secrétaire général de la wilaya exerce un intérim en l'absence du wali de Béchar lui-même relevé de ses fonctions depuis deux mois et qui n'a pas été jusqu'ici remplacé. Les grandes chaleurs qui sévissent au Sud et la crise sanitaire aggravée par des événements qui secouent le nord du pays qui accaparent l'attention de la population justifient-elles pareille conduite ou au contraire devraient-elles inciter à davantage de mobilisation pour l'accomplissement du devoir ? En tous les cas, ce sont des interrogations que posent des personnes avisées. Advertisements