Des habitants de la cité des 2800 logements AADL de Bouzaaroura ont tenu, dimanche dernier, un rassemblement devant le portail du siège de la wilaya. Brandissant des pancartes portant des slogans revendicatifs, ils ont tenu à l'occasion à dénoncer le manque d'eau qu'ils endurent au quotidien. «En dépit de nos maintes plaintes auprès de l'ADE et de plusieurs responsables au niveau de la wilaya de Skikda, les habitants de la cité restent les parents pauvres en matière d'alimentation en eau potable», rapporte l'un des protestataires. Ces derniers rajoutent que cette situation «a trop duré» et d'expliquer que la seule chose qu'ils reçoivent de l'ADE sont les factures de consommation d'une eau qu'ils n'ont jamais goûtée. Selon leurs déclarations, leur cité n'est alimentée qu'une fois tous les 15 jours et à des heures souvent impossibles. «Nous nous sommes retrouvés contraints à faire une permanence continuelle chez nous pour espérer voir nos robinets couler», ajoute un autre habitant de la cité. Et de poursuivre : «Pour vous faire une idée, venez voir la cité qui accueille chaque jour des dizaines de camions citernes privés qui trouvent chez nous une belle aubaine. Les habitants des étages supérieurs recourent à ces camions citernes en payant pas moins de 1500 DA la citerne. Une pratique qu'ils répètent au moins trois fois par mois. C'est énorme !» Les habitants évoquent également d'autres contraintes qui minent leur quotidien. «Plusieurs habitants ont relevé des malfaçons énormes qui vont des problèmes d'étanchéité à l'isolation sonore. Qu'on délègue un expert étatique pour venir voir l'état des logements de la cité», témoignent les citoyens protestataires en mentionnant le problème des ascenseurs. À relever qu'une délégation composée de représentants des protestataires a été reçue au niveau du cabinet du Wali pour tenter de trouver une solution au problème prioritaire du manque d'eau. Advertisements