Ils sont contraints de se rabattre sur des camions-citernes pour s'approvisionner en cette denrée vitale. Après plus de 7 mois de leur distribution, les logements sociaux des cités Adriane, In Kouf, El-Djazira et Matnatalat, dans la ville de Tamanrasset, ne sont toujours pas alimentés en eau potable, au grand dam des bénéficiaires qui sont contraints de se rabattre sur des camions-citernes pour s'approvisionner en cette denrée vitale. Lâchant bride à leur colère, les habitants de ces quartiers ont organisé, jeudi, un sit-in de protestation pour dénoncer cette situation problématique qui n'a que trop duré. Les protestataires s'en remettent au premier responsable de la wilaya et le pressent d'intervenir pour mettre un terme à leurs souffrances et au calvaire qu'ils vivent quotidiennement à cause du problème d'eau qui a, en l'espace de quelques mois seulement, transformé lesdits quartiers en cités-dortoirs, eu égard aux réservoirs d'eau installés anarchiquement par les occupants en violation des règles du voisinage et des espaces communs. "Au lendemain de la remise des clés de nos logements, qui, rappelons-le, a eu lieu en mai dernier, nous nous sommes rapprochés des services de l'Algérienne des eaux à Tamanrasset pour déposer les dossiers relatifs à l'installation des compteurs. L'opération qui devait intervenir la semaine suivant la date d'attribution traîne malheureusement depuis plus de 7 mois", regrette un protestataire. À l'unité de l'ADE, on nous a expliqué que ce retard est dû au manque de compteurs adaptables aux coffrets installés par les entreprises engagées par l'OPGI. Les compteurs disponibles actuellement en stock nécessitent le changement de ces coffrets par d'autres plus grands pour pouvoir les mettre en place, précise notre source qui a tenu à faire savoir que cette opération est plus qu'impérative pour pouvoir mettre en service les réseau d'alimentation de ces quartiers et afin d'éviter les gaspillages. L'absence d'autres structures d'accompagnement dans ces quartiers, dont une école primaire et des commerces opérationnels, a également été soulevée par les bénéficiaires mécontents qui se plaignent aussi du problème du transport et des réseaux de communication. "Il n'y a ni internet ni téléphone, nous sommes isolés du reste du monde. Pour passer une communication normale, on doit se déplacer jusqu'à l'ancienne cité d'Adriane. Ce n'est pas normal ! On se croirait dans un village enclavé et non au chef-lieu d'une wilaya pourtant dotée de l'un des plus importants réseaux de fibre optique en Algérie", peste-t-on. Il convient de rappeler par ailleurs que l'opération d'attribution de ces logements a été célébrée en grande pompe par les autorités de wilaya qui croient avoir réalisé "un exploit historique", en procédant à la distribution de 2056 logements, après plusieurs années d'attente et de blocage. Cependant, la réalité sur le terrain de cette remise des clefs a vite transformé la joie des bénéficiaires en cauchemar qui ne semble pas prendre fin.