Des opérations de défrichement sont menées à longueur d'année par des particuliers, alors que plusieurs animaux ont disparu suite aux extensions illégales des zones d'exploitation privées. La zone forestière de Guellala, dans sa partie relevant administrativement de la commune de Mechroha, abrite une population de plusieurs dizaines de familles qui s'acquittent de toutes leurs redevances auprès de cette même commune, et sont inscrites au programme de raccordement au gaz et à l'électricité sur la base des données fournies par les responsables de cette même circonscription. Ses agriculteurs sont inscrits à la direction des services agricoles de la wilaya mère, et jouissent, dans ce même cadre, de plusieurs autres droits et devoirs tels que l'ouverture des routes, la scolarité des élèves et le vote. Cette même zone devient bizarrement reniée administrativement quand la responsabilité pénale dans les feux de forêt est recherchée. Une plainte contre x ne peut être déposée pour cause d'«enchevêtrement» de cette forêt avec celle d'Oued Cheham dans la wilaya de Guelma. Il y a de cela une année, Hafnaoui Manaâ, un ancien cadre originaire de la région est parti faire preuve d'un acte de citoyenneté auprès du responsable des forêts de la circonscription de Mechroha afin de dissuader les auteurs de tels actes de récidiver. Une fin de non-recevoir lui sera signifiée par ledit responsable. Quelques jours plus tard, il ira récolter la même réponse auprès du conservateur des forêts de la wilaya de Souk Ahras. Les deux le renvoient à Guelma. Chose qu'il fera tout en étant convaincu que leurs confrères de la wilaya limitrophe ne sont guère concernés par cet imbroglio. Le conservateur des forêts de la wilaya de Guelma demandera, néanmoins, un fond de dossier afin de lever le voile définitivement sur cette affaire de limites entre circonscriptions pour pouvoir ensuite se prononcer sur ce cas. À l'issue de cette dernière rencontre, Hafnaoui se demandera, à juste titre, si sa qualité de citoyen lambda lui confère des droits sur des administrations publiques tels que la direction des Domaines et celle du Cadastre. «La logique, l'usage et les lois sont plutôt du côté d'un traitement de l'information d'une administration à une autre s'agissant, de surcroît, d'un domaine forestier et non d'une propriété privée», a-il- déclaré. Lire la suite de l'article dans l'édition papier Advertisements