C'est dans son laboratoire que Hamidi Ben Naâmen, le taxidermiste du centre cynégétique de Zéralda, nous a accueillis. Au milieu des pailles, des pinceaux, des mannequins et des yeux artificiels, le spécialiste a l'habitude de passer ses journées à empailler des animaux déjà morts. La taxidermie ou «l'artiste» essaye de redonner la forme naturelle aux animaux morts. L'opération n'est pas une mince affaire. Elle se fait en plusieurs étapes. «La taxidermie doit se faire quelques heures après la mort de l'animale pour s'assurer que ses organes ne fonctionnent plus», déclare Hamidi Ben Naâmen, qui nous fait assister à une recomposition d'un renard roux. Un couteau et des ciseaux entre les mains, il commence par dépouiller l'animal. Cette étape consiste à séparer le corps de la peau ou les plumes pour les oiseaux. Une opération délicate qui nécessite beaucoup de concentration afin de garder la chair de l'animal intacte avec une peau très fine. Cela permettra d'avoir de meilleurs résultats. Après deux heures de dépouillage, le spécialiste s'attaque au nettoyage. À l'aide d'un produit détergeant, il nettoie délicatement les moindres parties de la peau. Suite de l'article dans l'édition papier Advertisements