Bien qu'elles soient interdites d'importation, d'importantes quantités de produits pyrotechniques, de différents calibres et à usage dangereux, continuent de pulluler en inondant le marché à chaque fête religieuse et sur plusieurs jours, avec comme conséquence, des blessures, parfois irréversibles, notamment sur les enfants. Des étals à tout bout de champ, exhibant un éventail «d'explosifs», allant du simple pétard au grand calibre, à la limite du bâton de dynamite, aux parents qui finissent souvent par mordre à l'hameçon en cédant aux caprices de leur progéniture, pour qu'au final, l'interdiction n'ait d'effet que celui d'un coup d'épée dans l'eau. En témoignent les récentes saisies, effectuées par les services combinés de la sûreté, de la Gendarmerie et des Douanes au courant de cette semaine. Sur l'autoroute, deux barrages de routine dressés par les éléments de la gendarmerie à hauteur de Aïn Zada et El Achir se sont soldés par l'arrestation de quatre individus à bord de deux véhicules, immatriculés à Alger et Blida, chargés, respectivement, de 68 398 pétards, 285 boîtes de bougies, 138 boîtes d'encens et 114 530 pétards. Au souk Boumezrag, à Bordj Bou Arréridj, et à Hasnaoua, à une dizaine de kilomètres au nord, une autre quantité de 46 077 pétards a été saisie. Pour vente et transport illicites de produits interdits et non facturés, tous les mis en cause ont été traduits en justice. Au-delà du commerce informel et son impact néfaste sur la caisse publique, l'usage de ces jeux provoque des blessures, plus ou moins graves, de la simple brûlure à l'amputation d'un doigt ou la perte d'un œil. Dans des circonstances similaires, les urgences enregistrent bon nombre de cas, sans que personne ne parvienne à donner une explication ou à établir un lien entre une fête spirituelle et la manipulation d'engins dangereux susceptibles d'arracher un doigt, de provoquer la cécité ou d'énormes dégâts à la moindre étincelle sur l'étal. Advertisements