Parti sur la pointe des pieds, le 2 juillet dernier pour un monde meilleur, l'aura du défunt Pr Hadj Meliani continue de planer sur la ville d'Oran, et par ricochet, sur le monde universitaire, constitué d'étudiants et de chercheurs qui ont voué au défunt, tout le long de sa vie, un respect et une admiration sans bornes. Dans cette optique, un hommage lui fut organisé, mercredi dernier, au Crasc d'Oran, durant lequel ses amis et collègues ont témoigné, à tour de rôle, sur cet homme qu'ils avaient côtoyé de près et dont ils n'arrivent toujours pas à accepter sa brutale disparition. «Cette journée honorifique est organisée en guise de reconnaissance d'un chercheur spécialisé et d'une référence dans le domaine de l'anthropologie culturelle à travers ses contributions qualitatives sur les études de terrain concernant le patrimoine artistique et musical, le théâtre et le cinéma, sans oublier tous ses encadrements et ses formations sur la langue et la méthodologie d'analyse du patrimoine immatériel», explique les organisateurs dans leur argumentaire. Aussi, cette rencontre, et par le biais de témoignages de ses proches et collègues, ambitionnait de mettre sous le feu des projecteurs le parcours du défunt, de son enfance passée à Sidi El Houari jusqu'à sa consécration en tant que professeur chercheur incontournable, qui a vu notamment «son impact sur la formation universitaire à l'université de Mostaganem et sa contribution à la mise en place d'études patrimoniale et linguistique à partir d'une approche anthropologique au Crasc», et cela en passant par son passage à l'université de Paris13, lorsqu'il avait rédigé sa thèse de doctorat sur le thème «Le champ littéraire de langue française et la production romanesque éditée en Algérie (1970-1995)». L'hommage de mercredi dernier, dans la salle des conférences du Crasc, s'est déroulé en deux sessions : la première présidée par Mohamed Hirreche Baghdad qui avait compris plusieurs intervenants (Ahmed Amine Dellai, Bouziane Benachour et Mohamed Miliani, frère du défunt) et la seconde, présidée par Karim Ouaras, qui s'est axée notamment sur plusieurs témoignages des proches et amis du défunt qui se trouvaient dans l'assistance. Dans son discours d'allocution, Soraya Mouloudji, la directrice du centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle avait tenu à rendre hommage à cet habitué du Crasc, disant que de par ses nombreux travaux et sa bibliographie hors du commun, il était bel et bien présent parmi l'assistance en ce jour. Il faut savoir que les hommages à Hadj Miliani ne s'arrêtent pas là : un groupe d'amis du défunt, s'étant constitué en collectif, travaillent d'arrache pied depuis le 2 septembre pour organiser, en hommage à Hadj Miliani, «les journées littéraires 'être écrivain'», dont la première édition devra avoir lieu le mois de décembre prochain. Un événement qui comportera notamment des ateliers d'écriture, des tables rondes, des causeries ainsi que des lectures à voix haute et qui sera dédié à cet homme qui, sa vie durant, n'a eu de cesse à promouvoir et encourager la production littéraire algérienne. Advertisements