La situation de la ville de Sétif, gérée aux heures de bureau se complique, s'empire de jour en jour. L'approche des «auditeurs» n'ayant pas honoré leurs engagements a donné le coup de grâce à une cité où il ne fait plus bon de vivre. Le massacre à la tronçonneuse n'a épargné aucun empan d'une cité trahie. Le «fauteuil» se «solde» et les avantages y inhérents ont, le moins que l'on puisse dire, relégué au dernier plan les affaires des citoyens. Sétif ville propre et verte n'est qu'un lointain souvenir. Ce mythe n'existe que dans les esprits étroits pas disposés à regarder en face l'amère réalité. Démissionnaire depuis le premier jour, l'assemblée communale s'illustrant par les intrigues et la course aux «postes» s'en va à la pointe des pieds, laissant derrière elle des problèmes de la taille des monts des Babors. Indifférents aux doléances et réclamations d'une population tancée par la déchéance de son cadre de vie, les «représentants» du peuple n'ont pas jugé utile de procéder au lifting du centre-ville où le réseau routier et les trottoirs font pitié. Véritable vitrine du chef-lieu, le poumon de Aïn Fouara tombe en lambeaux. La défectuosité des trottoirs oblige les piétons à emprunter la chaussée éventrée de partout. L'intrusion du marcheur impacte la circulation routière. Elle indispose les automobilistes contraints de composer avec les trous et les piétons ne pouvant circuler sur des trottoirs-de véritables dangers pour les malades et les vieilles personnes. En fermant les yeux, la municipalité a non seulement failli à sa mission, mais «dopé» les malheurs de la vieille ville en déperdition. L'entretien et la sauvegarde de ce patrimoine -l'autre mémoire de l'antique Sitifis n'a jamais été le souci majeur des responsables concernés. Une virée du côté de la rue Vallet vous donne un aperçu sur l'ampleur de la catastrophe. Celle-ci n'offusque personne. Et pour boucler la boucle, dans divers endroits de l'agglomération, le niveau de la chaussée dépasse celui des trottoirs. Ce jeu «de mille et une erreurs» n'a pas attiré l'attention des chargés de suivi. Faites en pierre, les anciennes bordures «écrasées» par un excès de bitume, sont remplacées ou plutôt délogées par du parpaing de deux centimes. Advertisements