En dépit des énormes potentialités et moyens financiers dont elle dispose, la ville de Sétif fait du surplace pour ne pas dire qu'elle recule inexorablement. Bon nombre de problèmes l'empêche de prendre une courbe ascendante en matière de développement. Paradoxalement, l'antique Sitifis, une terre de bâtisseurs par excellence s'apprête à inaugurer des grands projets (Le park Mall et les deux hôtels, Ibis-Novotel) devant générer une prévalue, des centaines de postes de travail et insuffler une nouvelle dynamique à une cité subissant les méfaits de la pollution emanant par des centaines de bus du transport en commun. En l'absence d'un plan de circulation qui n'est apparemment pas la priorité de l'autorité compétente, les routes de la ville sont congestionnées. Pointés du doigt depuis longtemps, les nids de poules transformant de nombreux axes routiers de la cité en d'immenses crevasses, attendent un «replâtrage» inscrit aux abonnés absents. La situation se complique davantage avec ces «intervenants» qui oublient de remettre en l'état la chaussée éventrée pour des travaux inachevés. Ayant fait le bonheur des agriculteurs et des gestionnaires de la ressource hydrique, les dernières intempéries ont fait le reste. Le ramassage des ordures n'est plus le fort de la ville qui s'enlise dans l'insalubrité. L'incivisme de ses habitants –autres responsables du délabrement général, n'arrange pas les affaires de la cité qui va mal. Réalisés pour embellir certains axes routiers de l'agglomération qui n'a toujours pas réglé les pannes des feux tricolores, les ronds points, mal conçus et délaissés, s'ajoutent à la longue liste des tares et maux d'une cité qui doit obligatoirement sortir d'une léthargie ne datant pas d'hier. Mis en veilleuse à la fin de 2013, le volet du logement (tout segment confondu) qui faisait de Sétif, un modèle en matière de réalisation et de délai de livraison, est l'autre casse tête chinois d'une cité placée au «frigo».Désignée pour abriter les festivités officielles célébrant le 70ème anniversaire des massacres du 8 ma 1945, la cité martyre disposant d'un fort potentiel doit faire sa mue pour le grand bonheur de ses habitants et de ses milliers de visiteurs. La ville qui est en droit de réclamer la manifestation «Sétif, capitale du sport arabe et africain» a besoin d'un grand lifting. Pour mettre la lumière sur une situation difficile, on s'est rapproché du P/APC, Dr Nacer Ouahrani qui a non seulement répondu à toutes nos questions mais mis sur la table le «fardeau» des procédures administratives à l'origine d'une inertie.