Entouré des membres de sa famille et de ses proches, parmi lesquels de nombreux chercheurs universitaires, l'historien franco-algérien Omar Carlier a été enterré, vendredi dernier, au cimetière d'Enghien-les-Bains (nord de Paris). Décédé à l'âge de 78 ans après un digne combat contre un cancer du pancréas, il a laissé derrière lui une œuvre très riche sur l'histoire, l'anthropologie et la sociologie de l'Afrique du Nord, particulièrement de l'Algérie, pays avec lequel «il avait une relation fusionnelle», selon l'expression du jeune historien Ali Guenoun, l'un de ses nombreux disciples. «C'est un pays qu'il a adopté et qui l'a adopté au point de devenir algérien de cœur et de raison. Il s'est très tôt intéressé à l'histoire de l'Algérie. Il a, dès son arrivée dans ce pays, en 1968, et avec des moyens dérisoires, sillonné ses villes et ses campagnes à la recherche d'acteurs du mouvement national et de la guerre d'indépendance totalement ignorés», témoigne-t-il. Et d'ajouter : «Sa relation avec l'Algérie, il l'a vécue aussi avec ses doctorants, dont moi-même, qu'il n'a pas manqué de soutenir moralement et de diriger avec ardeur et esprit scientifique. Il ne supportait pas les approximations et les prises de position dans l'écriture de l'histoire.» Retrouvez l'intégralité de nos articles sur la version papier Advertisements