Les habitants de Ouriacha, à une dizaine de kilomètres du chef-lieu communal de Naciria, se plaignent de l'isolement dans lequel ils vivent. En effet, et malgré la quinzaine de logements ruraux dont certains d'entre eux ont bénéficié, ils manquent d'électricité, de gaz et de route. Cette situation a fait dire à certains : «Nous regrettons d'avoir dépensé nos économies dans le logement rural où l'aide de l'Etat s'est révélée insuffisante. À quoi cela a-t-il servi puisque nous continuons à vivre traditionnellement dans le noir, la boue et le chauffage au bois ou au butane ?» Les habitants avaient saisi les pouvoirs publics sur leur situation il y a plus d'une année, mais aucune réponse n'a été obtenue à ce jour. D'autres citoyens proposent, eux, d'intégrer le logement rural à la formule collective sous forme groupée. Pour eux, cela revient moins cher grâce à l'existence d'un terrain proche de la conservation des forêts et à l'option coopérative pour les terrassements. C'est aussi un moyen d'économiser les parcelles de terrain. Par ailleurs, la localité de Ouriacha accuse un manque de couverture sanitaire. La période de l'hiver est appréhendée par les citoyens. «En hiver, la piste est impraticable en raison de la boue et de l'obscurité. Il est dangereux de descendre un malade vers Naciria ou Bordj Ménaiel», disent les habitants. Ils auraient aimé faire partie des populations qui ont bénéficié de gaz et d'électricité à l'occasion des festivités du 1er Novembre. «Notre région est connue pour son passé révolutionnaire durant la Guerre de Libération nationale. Malheureusement, elle n'a pas eu le droit au développement depuis des décennies. Elle attend toujours», regrette amèrement un citoyen. Nos interlocuteurs auraient souhaité le branchement de gaz pour au moins 800 foyers situés au sud-ouest de la wilaya dont la daïra de Khemis El Khechna. Il est également question de 270 foyers électrifiés à Tidjelabine. Ces efforts ne sauraient occulter d'autres foyers encore privés des commodités de base comme l'eau, l'électricité, le gaz et la route. On s'interroge en outre sur le sort des localités inclues dans les zones d'ombre et qui ont fait l'objet de visites de responsables avec une fiche technique des besoins constatés. Advertisements