Les étudiants résidents dans la commune de Baraki se plaignent d'un manque flagrant en bus universitaires. Ils sont constamment des dizaines, voire des centaines à attendre et à se bousculer pour avoir une place, souvent debout dans le COUS. Cette situation se complique d'année en année, apprend-on. Le nombre d'étudiants issus de cette municipalité ainsi que des localités environnantes est en hausse, sans que l'Office national des œuvres universitaires (ONOU) ne mobilise davantage de bus pour améliorer les conditions de transport. En fait, cette commune ne cesse de voir sa population grandir, à la faveur notamment des opérations de relogement. Ainsi, à titre d'exemple, les étudiants inscrits à l'université de Dély Ibrahim ou de Bouzaréah souffrent le martyr de cette situation intenable. En fait, pour les premiers, ils devaient attendre le passage du bus, déjà plein, en provenance de Sidi Moussa ou de Ben Talha. Pour les seconds, en l'absence d'une ligne directe vers l'université de Bouzaréah, ils sont contraints de prendre le bus vers la résidence de Ben Aknoun, puis, un autre bus vers leur faculté. Les dessertes vers bien d'autres universités ne s'effectuent pas dans de meilleures conditions, si ce n'est pas la surcharge, c'est la longue attente. «Nous arrivons à la Fac épuisés», nous dira un étudiant. Sur la page facebook de la commune de Baraki, l'on trouve des témoignages affirmant que ce problème a toujours existé et tarde à être résolu. « Dans l'unique bus vers Bouzaréah, on a du mal à respirer, tellement il est surchargé», lit-on. Avec la crise sanitaire due à l'épidémie du coronavirus, il est à craindre de voir de véritables clusters se déclarer dans cette partie de la capitale. Les étudiants, qui disent trouver toutes les peines du monde pour rallier leurs facultés, affirment qu'ils en souffrent davantage au retour. « Et ce n'est pas dans ces insupportables conditions de transports que l'on va faire respecter les mesures anti-Covid», s'est plaint un étudiant. Advertisements