Quoiqu'implantée sur une nappe phréatique des plus riches, selon l'avis même de certains cadres hydrauliciens, la commune de Chelghoum Laïd, à l'instar de beaucoup d'autres régions, n'a pas moins pâti, entre les années 2000 et 2002, des incessantes restrictions draconiennes dans la distribution de l'eau potable. Cela dit beaucoup d'habitants sont complètement privés du précieux liquide. A la décharge de cette récession, les terribles années de sécheresse ont, certes, fatalement déteint sur l'alimentation régulière des ménages, mais sont loin d'en constituer l'unique facteur rédhibitoire à une gestion rationnelle de l'AEP. « La démographie galopante et les besoins grandissants ont rendu incontournable l'impératif d'optimiser les capacités de stockage de l'eau, à travers la réalisation de nouveaux ouvrages hydrauliques », nous explique le subdivisionnaire de l'hydraulique de Chelghoum Laïd, Boudjemaâ Guidoum. D'ailleurs, c'est à cet effet précis qu'une délégation, conduite par le directeur de l'hydraulique de la wilaya (DHW), Kamel Kaouche et le chef de la daïra, a visité, jeudi dernier les sites devant accueillir 2 réservoirs d'une capacité de 2000 m3 chacun, à Chelghoum Laïd- ville. Si pour les travaux entrepris sur l'équipement principal (la coupole) ont atteint un taux d'avancement encourageant, tel n'est pas le cas en ce qui concerne le château d'eau qui sera implanté sur un terrain d'assiette mitoyen avec le centre de rééducation qui accuse déjà un retard de 8 mois sur son délai initial de lancement du chantier. La construction des ces réservoirs s'inscrit dans le cadre d'une étude faite en 2000 par la DHW pour une meilleure et équitable distribution de l'eau potable. La réalisation du projet a été confiée à l'entreprise Hydrotechnique (Alger) pour 210 millions de dinars alors que la Nationale eau et environnement, un bureau d'études étatique, s'est chargée de l'étude de diagnostic et de réhabilitation du réseau AEP de la commune de Chelghoum Laïd, moyennant une enveloppe financière de l'ordre de 900 millions de centimes. Il est à souligner que le projet en question ambitionne de relever les capacités productives de l'eau potable et decombler le déficit constaté en stockage, soit près de 1170 m3. Avec la mise en service des deux réservoirs conçus pour Chelghoum Laïd-Centre, les capacités de stockage actuelles passeront de 7530 m3 à 8600 m3, et les 43 498 habitants qui sont à présent approvisionnés à raison de 3 heures/jour, soit 173 l/jour en moyenne, seront alimentés à hauteur de 200 l/jour, sachant que la norme nationale de distribution de l'eau potable se situe approximativement à ce niveau. En plus de la bonne maîtrise des pertes signalées par l'agence communale des aux 5 ACE : interventions rapides, prise en charge adéquate et maintenance efficace sur l'ensemble des installations du réseau, le processus d'un approvisionnement équitable de la population atteindra sa vitesse de croisière à la réception du grand réservoir de Chelghoum Laïd dont la capacité optimale est de 5000 m3 d'eau, d'autant plus que le transfert des eaux du barrage de Beni Haroun est en cours.