Le complexe d'électroménager Eniem coûterait, selon l'évaluation faite par l'équipe dirigeante, près de 130 millions d'euros s'il était à construire aujourd'hui. Actuellement, il dispose de quatre infrastructures à l'abandon, éparpillées à travers la wilaya de Tizi Ouzou. Ces unités étaient destinées à recevoir des équipements de production mais n'ont jamais été mises en service. Elles sont toutes susceptibles d'être vendues, « mais cela relève du comité de participation de l'Etat », a précisé le premier responsable du groupe d'électroménager. Eu égard aux difficultés financières que connaît l'Eniem, l'orateur ajoute : « L'entreprise gagnerait à être dessaisie de ces structures », en raison des charges que ces unités ne manquent pas d'engendrer. Le DG explique qu' « il n'est pas aisé pour nous d'affecter des agents de sécurité de manière permanente, pour garder ces structures non rentables de surcroît ». C'est l'exemple de l'unité de climatiseurs d'Aboudid dans la commune de Larbaâ Nath Irathen, prévue au début des années 1990 mais jamais concrétisée à ce jour. Pour l'heure, cette immense structure, sise dans la zone industrielle, tombe en ruines au fil des jours. L'entreprise garde toutes ses chances d'un décollage économique pour peu qu'on la soulage de la dette qui lui plombe les ailes depuis une quinzaine d'années. Le directeur en veut pour preuve l'aura dont jouissent les produits de son entreprise, qui, selon lui, « sont susceptibles de conquérir de nombreux marchés étrangers ». Selon le patron de l'entreprise, M. Yadaden, une première certification a été accordée, en septembre 1998, aux produits de l'Eniem avec l'obligation d'instaurer une procédure interne pour garantir la qualité du produit et une seconde certification (ISO 2000) a été accordée en 2002 en attendant celle dite ISO 14 000 pour l'année 2006. Le DG de l'établissement a expliqué que celle-ci porterait aussi sur le respect de l'environnement interne et externe de l'établissement.