Je ne suis pas satisfait de la méthode de travail de l'exécutif. La bureaucratie des petits agents de l'administration m'exaspère et les problèmes interpersonnels bloquent la marche du développement. » La citation est du wali de Ouargla lors de l'ouverture de la première session ordinaire de l'APW inaugurée dimanche dernier. Acculé par les allusions à peine couvertes des élus concernant le retard dans la réalisation des projets durant l'année 2004, M. Melfouf a décidé de prendre la parole pour la seconde fois de la journée. L'exercice 2004 a commencé dans la douleur, des émeutes généralisées à travers la wilaya qui ont eu une incidence négative sur la vie publique, dira-t-il. Il n'a jamais été question d'incompétence, de bureaucratie et de manque de coordination entre les directeurs exécutifs eux-mêmes et les assemblées élues des communes. En réponse à la question concernant la « non-utilisation » des moyens de la wilaya pour le bien-être des citoyens, entendre par cela les moyens financiers colossaux qui transitent par les caisses locales sans pour autant améliorer la vie des citoyens, le wali n'ira pas par quatre chemins. « Au bout d'une année, j'ai enfin compris que c'est la méthode même du travail au niveau de l'administration qui laisse à désirer. Alors je vous dis franchement : je ne marche pas, je ne cautionne pas ! » Pour l'année 2005, une gestion plus saine, plus efficace et un travail rentable dans chaque secteur, tout en assurant la coordination. Par ailleurs, le wali parlera d'une action de sensibilisation envers les entrepreneurs de la wilaya, montrés du doigt concernant la qualité médiocre des ouvrages. Des vérités qu'on disait tout bas et qui sont désormais dûment enregistrées dans les annales de l'APW. Le développement local stagne, on veut bien le reconnaître, faute de volonté et non pas de moyens financiers pour la wilaya la plus riche du pays. Il est vrai que, de tout temps, la qualité de l'encadrement de la wilaya des oasis et de ses assemblées élues a été et restera une énigme.