Les membres du Syndicat national des éditeurs de livres (SNEL) ont tenu, mercredi à l'hôtel Sofitel, une assemblée générale pour voter le bilan moral et financier et renouveler les instances de leur organisation. Le président sortant, Smaïn Ameziane, n'a pas été réélu. Il n'a même pas été élu parmi les membres du nouveau conseil national composé de dix-sept membres. Son successeur sera connu dimanche prochain. En vertu des statuts et du règlement intérieur du SNEL, il sera élu par les membres du bureau qui sont au nombre de neuf. Ces derniers sont nommés par les membres du conseil national. Cela dit, l'assemblée générale s'est déroulée dans une atmosphère houleuse. Le bilan moral et financier des trois années de mandat de Smaïn Ameziane a été violemment critiqué par plusieurs éditeurs et n'a pas été soumis à adoption. Ceux-ci lui reprochent la mauvaise gestion puisqu'il « doit chaque année présenter son bilan. Ce qu'il n'a pas fait », relève un éditeur. D'autres éditeurs l'accusent, entre autres, de bloquer l'information concernant « la cession des droits de réédition et de traduction ». « L'ambassade de France en Algérie nous facilite la tâche quant à l'obtention de l'information concernant les démarches à effectuer pour obtenir auprès d'éditeurs étrangers les droits de réédition et de traduction. Néanmoins, le président de notre syndicat, qui est censé défendre nos droits et intérêts, bloque l'information. De ce fait, ces droits d'édition et de traduction bénéficient toujours aux mêmes éditeurs », relèvent deux de ses adversaires. Ils s'interrogent aussi sur la manière dont sont attribuées les prises en charge à l'étranger pour les éditeurs algériens. « L'ambassade de France en Algérie nous débloque des prises en charge pour participer à des salons du livre. Mais on ne sait pas sous quels critères le SNEL choisit les éditeurs qui doivent en bénéficier. » Le président sortant a tout nié. Néanmoins, la sanction des urnes a fini par trancher en sa défaveur.