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Un passé glorieux
Publié dans El Watan le 23 - 04 - 2005

Krim Belkacem d'Aït Yahia Moussa, Ouamrane de Frikat, Ali Mellah de M'kira. Trois colonels pour trois communes limitrophes, partageant le même relief et le même enclavement .
Il s 'agit de l'une des plus fortes concentrations révolutionnaires du pays. A un kilomètre du chef-lieu d'Aït Yahia Moussa, sur la route de Draâ El Mizan, nous marquons une halte à un carrefour. L'endroit porte le nom de Taâssast, à partir duquel on peut remonter vers les petits hameaux d'Aït Rahmoune. Ce lieu qui ne se distingue pas des autres a été le théâtre, le 25 mars 1947, de la première action annonçant la révolution de Novembre. Krim Belkacem et cinq de ses compagnons avaient blessé le caïd de la région et tué le garde champêtre qui l'accompagnait. Les premières armes étaient passées de l'autre côté du système colonial. Le dernier survivant du groupe, Taleh Mohamed, du même village que Krim Belkacem, Tizra Aïssa, est mort l'année dernière à l'âge de 78 ans. Peu ou pas d'officiels mais beaucoup de compagnons d'armes. L'action de 1947 était un coup de tonnerre dans le ciel serein de l'administration coloniale. Fort de sa mitraillette, une Sten anglaise, Krim Belkacem tint à distance les bandits d'honneur qui avaient également leur quartier dans le maquis, et donna un contenu politique à sa révolte. Il déclarait la guerre à l'occupant séculaire et au déclenchement de la guerre d'Indépendance le 1er novembre 1954, il avait déjà, à son actif, sept ans de rébellion et deux condamnations à mort. Cet événement historique tient une place centrale dans la mémoire collective locale. Les jeunes ne manquent jamais de le rappeler dans les déclarations et les plateformes de revendications adressées aux autorités. Ici, ce sont les jeunes qui enseignent l'histoire aux adultes. Pourtant, les cours d'histoire, à l'école, sont plus qu'évasifs. Un enseignant d'une école primaire témoigne : « On ne nous a jamais enseigné ni au CEM ni au lycée, qu'il y a eu ici l'une des batailles les plus sanglantes de la guerre de libération ». La bataille d'Ouguerfen, ayant eu lieu près de l'actuel chef-lieu communal, a laissé des traces dans les mémoires et même sur les corps des survivants. Les stigmates du napalm sont restés sur les visages un demi-siècle plus tard. 384 morts entre le 6 et le 7 janvier 1959, parmi les combattants des Wilayas III et IV. La région était sous le rouleau compresseur de l'opération Jumelles. « Quatre généraux de l'armée française avaient dirigé la bataille d'Ouguerfen. Le capitaine Grazianni, tortionnaire de Djamila Bouhired, a été capturé et tué », nous dit l'enseignant. Des villages entiers ont été bombardés, incendiés, vidés de leurs habitants. Des cadavres calcinés par dizaines. Le traumatisme a été si profond que des jeunes de 20 ans s'en « souviennent » aujourd'hui. Une stèle a été érigée au sommet de la montagne, qui n'est qu'à 3 km du chef-lieu. « On n'en parle ni dans les manuels scolaires ni même dans les colloques, seulement dans des articles de presse ces derniers temps, car nous organisons chaque année des festivités commémoratives ». « Si Krim Belkacem n'avait pas été emporté par la tourmente de l'après-guerre, nous n'aurions pas connu un destin aussi triste », lâche-t-on dans la région.

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