L'émergence de la Chine en tant que puissance économique mondiale commence à avoir des répercussions néfastes, même indirectement, sur la vie de l'entreprise algérienne. C'est le cas de l'entreprise publique économique Electro-Industries, qui se trouve à l'entrée de la ville d'Azazga (Tizi Ouzou) et qui fabrique des transformateurs de distribution, des moteurs électriques et des groupes électrogènes. Selon son directeur général, M. Akliouat, Electro-Industries fait face à la rareté de plus en plus accrue des principaux intrants nécessaires à la fabrication de ses produits. « Les entreprises chinoises raflent tout ce qui est disponible sur le marché européen. Aussi, nous éprouvons de sérieuses difficultés pour assurer l'approvisionnement régulier de nos deux unités », précisera-t-il. Près de 80% des besoins de cette entreprise en matières premières (tôle magnétique, huiles, cuivre, etc.) sont essentiellement importés des marchés européens. Le directeur général appréhende cette situation du fait que ces intrants sont des produits boursiers. La fluctuation du marché engendre des effets certains sur les coûts de production, d'où une compétitivité incertaine. Mais comparativement à la dernière décennie, l'entreprise Electro-Industries a fait une remontée fulgurante. Sa croissance est estimée à 65%. Néanmoins, ses managers hésitent à lancer un plan d'investissement. « Nous ne savons pas ce que nous réserve l'avenir avec la signature des accords d'association avec l'Union européenne et l'OMC », dira M. Akliouat. Aujourd'hui, la principale préoccupation des dirigeants et des travailleurs est la survie de l'entreprise et la sauvegarde des 910 postes de travail permanents.