Plusieurs mois après le mouvement de grève qui a paralysé l'Enel d'Azazga, les travailleurs reviennent à la charge en renouant avec les actions de protestation à l'effet de dénoncer les responsables de cette entreprise publique économique suite à l'application d'une mesure de ponction sur salaire qui a touché même les travailleurs, disent ces derniers, qui n'ont pas pris part à la grève observée précédemment. Dans un courrier adressé au président-directeur général de l'entreprise, les travailleurs de l'Enel demandent la suspension de cette mesure qu'ils qualifient d'“injuste et humiliante”. “Nous jugeons que nous sommes abusivement lésés”, écrivent les rédacteurs de ce courrier, ajoutant : “Si votre intention est de récupérer les journées de grève observées, nous tenons à vous informer que nous n'y avons pas pris part et nous ne sommes en aucun cas responsables des entraves, dysfonctionnements ou arrêt de n'importe quelle activité de l'entreprise.” Les 32 signataires du courrier soutiennent également qu'ils avaient occupé leur poste le plus normalement pendant toute la durée de cette grève. Dans une autre déclaration rendue publique, les travailleurs expliquent encore que “la direction générale a décidé de sanctionner les travailleurs qui n'ont pas participé à la grève du mois d'avril dernier sous le motif fallacieux que cette frange de travailleurs ne s'est pas présentée aux journées de récupération programmées du manque à gagner induit par cette grève”. C'est à ce titre que les travailleurs jugent que “cette mesure est injuste, arbitraire et irresponsable”.