Pour la 2e fois en quelques semaines, notre confrère Khemissi Ghanem, correspondant du journal El Bilad à Annaba, a comparu hier à la barre pour répondre d'une plainte en diffamation. Il a été condamné une nouvelle fois à 2 mois de prison ferme, à verser 80 000 DA au titre de dommages et intérêts à la partie plaignante, à savoir l'Office communal pour la réhabilitation de la vieille ville (OCRAVA) et à une amende de 50 000 DA. Poursuivi par le directeur de cette institution au titre de personne physique pour les mêmes faits, Khemissi Ghanem avait été condamné, il y a une quinzaine de jours, à une peine, amende et dommages et intérêts similaires. Des témoignages écrits remis au journaliste par les élus de la commune de Annaba, qui confirment leurs accusations publiquement exprimées en plénière, ont été remis au président du tribunal par les avocats de la défense. Ces poursuites judiciaires ont été considérées par la corporation comme étant des mesures de représailles destinées à museler définitivement une presse trop dérangeante à Annaba. Quelques jours auparavant, ayant réagi à une provocation planifiée par des policiers, Omar Touati, notre confrère du journal régional l'Est Républicain, avait été placé sous mandat de dépôt durant plusieurs jours. Présenté devant le tribunal correctionnel de Annaba, il avait été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Quelques jours auparavant, à travers un écrit au vitriol, Omar Touati avait souligné la mauvaise prise en charge de la sécurité des biens et des personnes dans la wilaya.