Les entreprises espagnoles sont très intéressées par l'investissement en Algérie. Le programme complémentaire de soutien à la relance économique, annoncé tout récemment, les a encouragées à consolider leur présence sur le marché algérien. C'est du moins ce qui ressort des déclarations de l'ambassadeur d'Espagne en Algérie, Juan Lena. Interrogé en marge des travaux de la rencontre mixte algéro-espagnole organisée, hier, à Alger, l'ambassadeur a affirmé : « Les entreprises et les opérateurs de mon pays n'ont pas intérêt à rater l'opportunité qui s'offre à eux pour renforcer leur présence en Algérie. » Juan Lena a déclaré, en outre, que les entreprises espagnoles sont prêtes à engager leur savoir-faire dans la réalisation du programme de la relance économique de l'Algérie. « Elles ne doivent pas manquer les occasions qui se présentent désormais à elles, notamment avec la ratification de l'accord d'association avec l'UE et la prochaine adhésion de l'Algérie à l'OMC », soutient-il. De son côté, Mohamed Maghlaoui, ministre des Transports, a confirmé le souhait de l'Algérie de bénéficier de l'expérience espagnole dans la mise en œuvre dudit programme. « Les entreprises espagnoles ont modernisé l'ensemble des moyens de transport de ce pays. Elles ont des compétences et des moyens d'étude que nous essayons de mobiliser à l'occasion de la réalisation de notre programme quinquennal », a-t-il précisé. Ces compagnies, a-t-il ajouté, vont accompagner les entreprises algériennes qui seront chargées de la réalisation de l'ensemble des projets. Le gouvernement espagnol est prêt à aider l'Algérie dans le financement des chantiers, dans le cadre des accords bilatéraux signés entre les deux pays ces dernières années. Jiame Lorinzo, conseiller économique et commercial espagnol, a indiqué : « L'Espagne est prête à mettre à la disposition de l'Algérie des facilités financières pour que les projets puissent aboutir. » Ce pays, rappelons-le, a déjà octroyé à l'Algérie un crédit de 200 millions d'euros en 2002. Selon M. Lorinzo, ce crédit a été renouvelé en octobre 2004 pour un montant de 100 millions d'euros. Le même crédit, selon lui, n'entre pas dans le cadre de la reconversion de la dette. Toutefois, a-t-il ajouté, il y a d'autres accords conclus entre les deux pays dans ce cadre. S'agissant du volume des échanges entre l'Algérie et l'Espagne, Juan Lena a précisé que la balance commerciale est favorable à l'Algérie avec 3,5 milliards d'euros des exportations en 2004. En revanche, les exportations espagnoles vers l'Algérie sont estimées à 882 millions durant la même année. « La balance commerciale est défavorable à l'Espagne, parce que nous consommons un volume important du gaz algérien », explique-t-il. Pour lui, la coopération algéro-espagnole doit être boostée dans les prochaines années, car elle est encore faible. Divers secteurs, dont les hydrocarbures, le dessalement d'eau, la construction et les transports, séduisent les opérateurs ibères.