Coïncidant avec le premier anniversaire de la disparition de Mahfoud Bennoune, décédé le 17 mai 2004 aux Etats-Unis, une journée scientifique sera organisée le 2 mai prochain. Une rencontre qui se tiendra au siège du CNRPAH (ex-CRAP) domicilié au musée du Bardo d'Alger. Selon les organisateurs, cette halte intellectuelle verra la participation de plusieurs spécialistes. Ceux qui interviendront sur l'axe développement, industrialisation et savoirs seront : Ali Kenz avec « Le hasard et l'histoire : récit d'une aventure », Amor Kheli avec « La nouvelle législation sur les hydrocarbures au regard de Mahfoud Bennoune », Amin Khene avec « Etat et industrialisation en Algérie » et Abdelkader Sahraoui avec « Formation et recherche, militantisme en faveur du libre usage de la raison et du libre exercice de la science ». Ceux qui apporteront des communications sur l'axe : société, anthropologie et politique sont Claudine Chaulet avec « Recherche au pays natal », Roberts Hugh avec « Mahfoud Bennoune et le problème de l'anthropologie politique en Algérie » et Azzedine Lamria avec « Radioscopie d'une production journalistique ». Enfin, Karima Bennoune avec « Le combat intellectuel de Mahfoud Bennoune aux USA » et Ali Tablit avec « Echos autour d'une cérémonie » dans le cadre de l'axe Regards croisés sur un itinéraire. Cet hommage particulier à Bennoune est rendu possible grâce à une initiative de l'Association algérienne pour le développement de la recherche en sciences sociales (AADRESS) en collaboration avec le CREAD, le CNRPAH, le département de sociologie de l'Université d'Alger et avec le soutien du quotidien El Watan et Casbah Editions. Dans ce cadre, les organisateurs signalent qu'un prix portant le nom de Mahfoud Bennoune existe à l'université du Michigan pour récompenser la meilleure thèse pour les études maghrébines. Un indicateur de la valeur intellectuelle de cet homme hors pair et qui s'est intéressé, les dernières années, avant sa mort à des questions fondamentales pour l'Algérie. A travers trois livres importants, il traitera de sujets qu'il considérait prioritaires à savoir : le système éducatif, la question de la femme et celle du développement. L'année dernière en juin, lors d'une rencontre-témoignage organisée au siège de l'AADRESS, Mme Saâdia Bennoune n'avait pas manqué de rappeler que son mari ne s'est jamais compromis dans quoi que ce soit. Par la même occasion, Nour Eddine Toualbi fera remarquer que Bennoune était un « homme qui bénéficiait d'une double légitimité : révolutionnaire et intellectuelle ». A signaler que le comité d'organisation de cette journée scientifique comprend Claudine Chaulet, Mohamed Benguerna, Nasser Djabi et Mustapha Madi.