L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) focalise son intérêt sur la gestion des 4200 milliards de dinars (55 milliards de dollars) alloués par le Président Bouteflika dans le cadre du plan complémentaire pour le soutien à la croissance économique. Dans une déclaration du secrétariat national rendue publique hier à l'occasion de la célébration du 1er Mai, fête du Travail, l'UGTA a ainsi invité le chef de l'Exécutif à mettre en place « un contrôle strict des dépenses qui seront engagées afin d'éviter toute gabegie ». La centrale syndicale exige du gouvernement la réussite du « programme complémentaire de soutien à la croissance économique ». Pour ce faire, elle s'engage à « mobiliser les travailleurs autour de cet objectif », lequel sera bénéfique « socialement et économiquement aux travailleurs et leurs familles ». En plus de la « rigueur » exigée dans la réalisation efficace du suivi auquel l'organisation est prête à apporter toute sa contribution au sein du monde du travail, l'UGTA a demandé que « soient sollicitées, en priorité, toutes les capacités nationales de réalisation, les entreprises étrangères intervenant pour compléter les moyens nationaux ». Considérant que ce programme quinquennal est « un événement majeur qui marquera l'histoire économique contemporaine de notre pays », l'UGTA a plaidé pour le maintien du « rôle de l'Etat dans le développement économique du pays ». Le vieux syndicat exige aussi, dans la même déclaration, que « la construction d'une économie de marché soit encadrée de telle sorte à être compatible avec une politique sociale fondée sur les principes de justice, d'équité et de solidarité nationale. » A l'occasion, l'UGTA a appelé, avec insistance, « au rassemblement de toutes les forces républicaines et patriotiques du pays pour l'accomplissement de l'édification d'une société algérienne démocratique forte et respectée ». L'organisation syndicale a décidé de célébrer la journée du 1er Mai au sud du pays, plus exactement à Tamanrasset.