Jeudi matin, l'émotion était à son comble au centre de paiement de Khemis Miliana quand Lahcène Oualihine, un assuré de la Caisse nationale des assurés sociaux (CNAS), sexagénaire et malade cardiaque, a été découvert sans vie sur son siège, victime, selon les premières conclusions médicales, d'un arrêt cardiaque. Aussitôt, c'est le nouveau dispositif de la CNAS en vigueur depuis le 1er mars à Aïn Defla et dans deux autres wilayas du Centre qui est remis en cause donnant lieu à des commentaires virulents de la part des assurés présents sur le lieu de l'incident. Pour rappel, les nouvelles mesures, qui consistent à faire subir aux assurés un contrôle médical systématique quand les frais de remboursement dépassent 1500 DA, ont, comme nous l'avons rapporté dans ces colonnes, suscité un vif mécontentement parmi les assurés et des représentations syndicales qui ont dénoncé cette situation par communiqués. Par ailleurs, le chef de l'exécutif lui-même a pris la décision d'arrêter son application lors de la dernière session de l'APW. Cependant, la tutelle n'a pas réagi et les difficultés au niveau des centres de paiement ont empiré donnant lieu à des queues interminables d'autant que les médecins de contrôle ne sont pas toujours au rendez-vous, selon plusieurs témoignages. Ainsi, ce décès dans une structure de la CNAS a encore une fois donné l'occasion aux assurés de manifester leur désapprobation totale vis-à-vis de ce dispositif imposé par la tutelle, qui ont demandé son retrait immédiat des centres CNAS de la wilaya de Aïn Defla.