Le Club algérien des risques majeurs est né. Le bureau de ce club a été officiellement installé jeudi, lors d'une journée d'étude consacrée aux risques majeurs, tenue à l'hôtel Mouflon d'or, à Alger. Intervenant au terme de cette rencontre à laquelle ont pris part des sismologues, des chercheurs, des enseignants universitaires, des architectes, des représentants de l'Union générale des promoteurs algériens et de l'Union nationale des ingénieurs en génie civil en plus d'anciens ministres, le président du club, Abdelkrim Chelghoum a rappelé le contexte dans lequel a été décidée la création de cette structure. Cette création est, selon ce diplômé en génie parasismique, « une recommandation phare » décidée lors du colloque international sur les risques et l'aménagement du territoire, tenu en mars 2004 à Alger. Ce club, selon le sismologue, est « un espace de concertation et de réflexion pour trouver des solutions adéquates aux problèmes rencontrés dans le domaine ». « C'est une association scientifique, apolitique et à but non lucratif. » Il sera une « passerelle » entre l'Algérie et la communauté internationale en matière de risques majeurs. Il aura pour mission d'apporter des contributions scientifiques et présenter les différentes expertises relatives aux différents dangers menaçant l'économie nationale, comme les catastrophes naturelles. « C'est une force de propositions pour le pouvoir et les institutions étatiques pour les aider dans les stratégies de prévention et de prévision de ces risques », a précisé le président du club. Comme il aidera également les différents acteurs politiques à bien maîtriser la gestion des risques majeurs dans le cadre de la prise de décision pour le lancement ou la planification des programmes nationaux et régionaux. Ce club regroupe des experts de renommée travaillant dans les domaines du génie sismique, de sismologie, des risques technologiques et industriels et de l'agronomie, de l'hydraulique, ainsi que des juristes et des financiers regroupés dans des organismes comme celui de la médecine des catastrophes. Ce club est composé également d'architectes, d'ingénieurs d'urgence et de financiers pour évaluer les dégâts et proposer en collaboration avec les assurances les montants des indemnités correspondantes. C'est donc un club pluridisciplinaire qui englobe toutes les phases concernant l'occurrence d'une catastrophe à savoir la gestion précatastrophe (la prévention), la gestion cocatastrophe (gestion immédiate pour la sauvegarde des vies humaines) et la gestion postcatastrophe (celle qui a trait à l'humanitaire, à la préparation et à la remise en service des différentes institutions). A noter que la journée a vu l'intervention également de plusieurs experts du domaine de construction (CTC, Batimetal, Cosider, entrepreneurs...), et ce, pour tirer les enseignements des catastrophes passées. Présent à cette journée, le ministre de l'Agriculture, M. Barkat, a pour sa part présenté la situation en ce qui concerne la lutte antiacridienne en Algérie.