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Presse locale à l'Ouest
La dure réalité du marché
Publié dans El Watan le 02 - 05 - 2005

Avec 26 quotidiens et 4 hebdomadaires et un tirage quotidien avoisinant les 300 000 exemplaires/jour, le paysage médiatique à l'ouest du pays semble offrir encore davantage de parts de marché aux titres qui sauront trouver « la formule magique ».
Selon Adda Bedia, directeur de la SIO, « les capacités de tirage de son entreprise peuvent atteindre facilement 400 000 exemplaires/jour pour peu que la demande se fasse. » D'ailleurs, à ce propos, il nous confiera : « Avant la fin de l'année 2005, une rotative couleur performante avec de grosses capacités de tirage sera opérationnelle à l'ouest du pays. » Cela dit, Oran, avec douze titres, dans les deux langues, à vocation régionale ou locale, c'est selon, se distingue incontestablement des autres régions du pays par ses propres particularités. Avec des tirages relativement faibles car oscillant, selon les titres, entre 1000 et 10 000 exemplaires/jour, la presse régionale a investi, du moins au tout début de son éclosion, le terrain de la petite information ou celle habituellement appelée l'« information de proximité ». Tous les titres réservent quotidiennement entre deux et trois pages d'informations de quartiers ou de petites localités. Pour se frayer une place sur le marché, à défaut de grignoter des parts de marché aux autres titres, notamment aux quotidiens nationaux, ils ont opté pour un rubriquage spécifique en ciblant particulièrement les jeunes accros d'informations sportives de proximité. C'est ainsi qu'en l'espace de quelques années, certains titres, « El Djemhouria », « L'Echo d'Oran », « La Voix de l'Oranie », pour ne citer que ceux-là, réservent trois à quatre, voire cinq pages sportives quotidiennement. A ce propos, le directeur de publication de « La Voix de l'Oranie », Cherrak Rafik, nous dira : « Nous n'avons fait que prendre en charge une demande. Nous sommes allés vers plus de proximité, même en sport. » Un avis que partage également Boukhalfa Benameur, directeur du doyen des quotidiens régionaux « El Djemhouria », qui nous confiera que la rubrique sportive « est un espace privilégié qui répond cependant à une demande réelle des jeunes des quartiers les plus reculés de la région ». En effet, l'ensemble des titres, sans vraiment abandonner leur cachet régional, où l'information locale et de proximité occupe une large place, se sont inscrits, depuis la réélection de Abdelaziz Bouteflika à la présidence de la République, dans une logique où Alger, en tant que capitale, joue le rôle d'interface. Cette option, stratégique pour certains, est motivée, pour ne pas dire dictée, par le souci d'attirer des annonceurs dont les appels d'offres et autres placards publicitaires revêtent un caractère à vocation nationale. Mais la dure réalité du marché et les exigences d'un lectorat capricieux, au pouvoir d'achat durement malmené ces dernières années, ont rapidement pris le dessus. Car pour cette « option », la plupart des titres, de l'avis même de leurs responsables, se contentent de tirages limités, voire symboliques. Cette condition de vases communicants impose cependant non seulement un traitement particulier de l'information à caractère national, mais génère moult tracasseries, notamment logistiques (ouverture de bureaux et recrutement de journalistes), mais aussi mise en place d'un réseau de diffusion. A ce propos, le directeur du quotidien « El Djemhouria » nous dira : « Nous abordons l'information nationale sans aucune démesure, ni au détriment de l'information de proximité. » Au niveau local, exception faite d'El Djemhouria qui est en soi, sans aucune exagération, une véritable école de formation de journalistes, les autres rédactions pullulent de jeunes sans vocation, sans formation, ni perspectives de gestion de carrière, encore moins de statut pouvant les mettre à l'abri. De nombreux titres - une autre particularité de la presse régionale -, pour pallier les contraintes de bouclage, se distinguent par un traitement approximatif de l'information car cela est confié, comme il est de notoriété, à des jeunes dits ironiquement « emploi des jeunes ». Certains titres optent systématiquement pour des pages entières pompées du Net. A ce propos, le directeur de la publication de « La Voix de l'Oranie » nous dira : « Au départ, nous avons fait l'objet de nombreuses citations à comparaître par inexpérience, mais depuis l'année 2004 nous avons enregistré une baisse de 40% à 50% d'affaires pour diffamation. » Aussi, ajoutera-t-il, « nous faisons moins de ratage. Nous avons élaboré un projet de statut interne qui régit la fonction de journaliste et nous émettons le souhait de le voir se généraliser aux autres rédactions ». En tout état de cause, de nombreuses rédactions imposent un cadre contraignant où les journalistes sont prolétarisés, « taylorisés », transformés en forçats de l'info pour des salaires ne dépassant guère les 3000 dinars. Ils se retrouvent souvent pris dans un jeu où les règles sont fixées par les puissances de l'argent. Tout cela contribue à développer chez les citoyens le sentiment que de nombreux journaux ne remplissent plus leur rôle de contre-pouvoir, que l'esprit démocratique régresse. Et qu'il faut de nouveau se mobiliser pour défendre la liberté d'expression et l'indépendance de la presse.

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