De nombreux ex-étudiants de l'Entreprise nationale des systèmes informatiques (ENSI) de Béjaïa réclament leur diplôme. Quelques années après avoir accompli une formation d'une trentaine de mois, incluant un stage pratique, ils sont encore à réclamer leur diplôme de technicien supérieur en informatique de gestion. Pour seul document sanctionnant la fin de leur formation, il ne leur a été délivré que des attestations de succès, des documents provisoires dont la valeur ne convainc pas, de nos jours, les administrations et autres organismes recruteurs. La promulgation de la loi libérant le domaine de la formation professionnelle a laissé place, depuis quelques années déjà, à la problématique de la reconnaissance des diplômes issus de ces établissements et aussi à celle de l'homologation. Plus de trente signataires, représentants des étudiants de plusieurs promotions de l'ENSI, interpellent, à travers une correspondance, la première responsable de l'entreprise pour satisfaire leur requête. Les représentants des étudiants ne réclament rien de plus que d'honorer le contrat de formation qui stipule bel et bien dans l'une de ses clauses qu'à l'issue de la formation un diplôme de programmeur analyste en informatique sera délivré au stagiaire. Selon eux, aucun diplôme n'a été délivré aux étudiants depuis la première promotion en 1990. Ils sont d'autant plus inquiets que le centre ENSI de Béjaïa vient de mettre la clé sous le paillasson. De nombreux étudiants formant plus d'une quinzaine de promotions sont passés par là. Ils ont peur que leurs diplômes disparaissent avec la disparition de l'entreprise. Problème d'agrément ? Ils le soupçonnent. « Aucune suite nous a été donnée de la part de la direction générale, elle nous mène en bateau prétextant le fait que la commission d'homologation n'a pas encore siégé. Nous avons besoins de nos diplômes », nous dit une représentante des étudiants qui ont présenté leur soutenance avec succès à l'ENSI-Béjaïa. Dans leur démarche, des copies de leurs correspondances ont été adressées autant à la société de gestion et de participation qui gère le secteur qu'au ministère de la Formation professionnelle en tant que premier responsable de toutes les structures, étatique et privées, dispensant des formations payantes. La formation de technicien supérieur en informatique a coûté plus de 7 millions de centimes à l'ENSI. L'entreprise a investi le domaine de la formation, en sus de son activité principale, comme beaucoup d'autres organismes nationaux.