Le terrorisme international a continué à constituer, en 2004, une menace significative pour les Etats-Unis et ses partenaires en dépit des améliorations continues de la sécurité des Etats-Unis, des campagnes contre des insurgés et des terroristes et de la coopération intensifiée de contreterrorisme avec les nations du monde. Ce constat est établi par le rapport présenté au Congrès américain, le 27 avril 2005, par Philip Zelikow, conseiller auprès du secrétaire d'Etat, et John Brennan, directeur temporaire du National Conterterrorism Center (NCTC). Ainsi, il est précisé que Washington a élargi et approfondi sa coopération internationale sur des questions de contreterrorisme par le bais de diverses actions. Diplomatie accrue, renseignements, coopération dans l'application des lois à portée militaire et financière ont contribué directement à la sécurité des Etats-Unis et à l'interdiction ou à l'élimination des terroristes à travers le monde, note le rapport. Parmi les exemples fournis par celui-ci, il est fait état de la coopération militaire, facilitée par l'aide diplomatique de l'Algérie, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, de la Libye et du Tchad, pour la capture et le retour vers l'Algérie d'Abderazak El Para, chef du GSPC. Sur ce registre, il est mentionné que les Etats-Unis ont identifié et perturbé beaucoup de sources de financement des terroristes. De ce fait, poursuit le rapport, Washington et les pays qui lui sont associés doivent intensifier leurs efforts afin de soutenir le travail de renseignement, l'application des lois antiterroristes, les possibilités militaires des pays de combattre le terrorisme sur leur propre sol ou avec l'aide des Etats-Unis. D'ailleurs, l'Administration américaine compte intensifier la coopération avec ses associés pour empêcher la diffusion de l'idéologie d'Al Qaîda et la croissance de la terreur des djihadistes, note encore le rapport. Elle continuera également ses efforts de défaire les groupes terroristes affiliés ou non à Al Qaîda, de décourager le patronage d'Etat du terrorisme et d'empêcher l'accès des terroristes aux armes de destruction de masse. Rappelant que le terrorisme demeure une menace globale dont aucune nation n'est immunisée, le NCTC évoque que 64 attaques, approximativement 10% de tout le nombre d'attaques dans le monde entier, ont été conduites contre des intérêts américains. La grande majorité de ces attaques anti-US a eu lieu dans le Moyen-Orient, où 83% de ces attaques se sont produits. Parmi 9300 individus touchés dans des incidents internationaux significatifs du terrorisme, 103 étaient des Américains. Le NCTC a présenté sa propre approche aux statistiques de compilation qui doivent être et de manière significative mises à jour et améliorées, y compris ses plans pour fournir une comptabilité plus complète des incidents globaux du terrorisme. La désignation de l'Irak en tant que commanditaire d'Etat de terrorisme a été formellement annulée en octobre 2004, indique ce rapport. La Libye et le Soudan, bien qu'ils soient toujours sur la liste, ont pris des mesures significatives pour coopérer à la guerre globale sur le terrorisme. Quant à Cuba, la Corée du Nord, la Syrie et l'Iran, ils ont continué à embrasser le terrorisme comme instrument de la politique nationale, fait observer le rapport présenté sur le site www.state.gov.