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Rétrospective
Du gâchis de l'indigence
Publié dans El Watan le 08 - 05 - 2005

Beaucoup de pays, ex-colonisés, et l'Algérie parmi eux bien sûr, déploient ce jour des efforts titanesques et désespérés pour arracher aux Européens des contrats d'association dans une conjoncture difficile, qui révèle, à vrai dire, que ces associations risquent d'être plus éprouvantes que les anciennes situations coloniales.
La chose, pourtant dure à admettre, encore plus dure à reconnaître, voire insupportable à dire ou à entendre, est pourtant malheureusement entendue. Le national patriotisme militant a fondu comme neige au soleil des indépendances, du moins chez les petites gens, les laissés-pour-compte des décolonisations, ces toujours mêmes petites gens d'aujourd'hui qui avaient consenti les plus lourds sacrifices d'hier. Après les émigrés, après les martyrs, après les exilés, après les femmes maintenues en minorité statutaire, voici venus les temps millions de chômeurs et des milliers de « haragas ». Au péril de leurs vies, ces sacrifiés des politiques développementistes discriminatoires et injustes, dont un des plus zélés pourfendeurs autrefois, reconverti en défenseur acharné il n'y a pas longtemps, avant son tout récent débarquement, ces « haragas » embarquent presque quotidiennement et clandestinement à bord de navires au risque de finir par être jetés en haute mer. Le nouvel Etat post-colonial a bel et bien failli à ses promesses. Les pays nouvellement indépendants, après d'illusoires départs fulgurants, se sont vite effondrés par suite des détournements des processus et des objectifs révolutionnaires au seul profit de minorités de plus en plus mafieuses, de plus en plus compradores, de plus en plus antinationales. Pourtant, ceux qui avaient cogité avant même le déclenchement des processus violents de luttes émancipatrices, avaient-ils mesuré avec objectivité et autant de sagacité les bouleversements et leurs conséquences que les décolonisations allaient devoir accoucher ? Les peuples d'Afrique s'attendaient-ils à cette cohorte des Tshombé, des Bokassa, des Mobutu, des Amine Dada, pour ne citer que les cas des plus caricaturaux fantoches, parce que les plus révélateurs de ce qui attendait les ex-colonies et de ce qui les menace encore et hypothèquera toujours leur devenir ?
Les rendez-vous ratés
L'occasion des souvenirs impérissables des événements de mai 1945 se présente aujourd'hui pour revenir sur le cas singulier de notre pays et pour se questionner sur les ratages de rendez-vous afin de tenter de comprendre sereinement ce qui s'était passé, avec le recul du temps et loin de toute démagogie et de toute surenchère. Il s'agit, ici, de comprendre un mouvement de la société et de l'histoire, plutôt que de cultiver cette nostalgie instrumentalisée par certains, qui entendent, insidieusement, revenir sur les engagements de l'indépendance et de l'émancipation sociale et nationale. En mai 1945, alors que les AML venaient d'être mis en place pendant la guerre sur la base d'un accord avec le général Catroux, accord prévoyant une participation algérienne (130 000 hommes) à l'effort de guerre antifasciste et antinazi contre une perspective d'autonomie devant évoluer vers un statut d'indépendance avec perspective d'association, voire de fédération, une provocation, crypto fasciste de sensibilité, dans le mouvement national algérien radical dont les structures organiques avaient été dissoutes (le PPA) a conduit à l'arrestation et à l'exil de Messali Hadj et au déclenchement de manifestations lors de la Journée internationale du Travail, le 1er Mai. Cette provocation était le fait de militants patriotes qui se sont laissés abuser par un pseudo parti algérien néo-fasciste apparu pendant la seconde guerre à Médéa, le Parti national algérien, parti pangermaniste soutenu par des milieux colonialistes fascistes autant qu'antisémites et anticommunistes et qui provoqua les troubles qui conduisirent Messali en exil et jetèrent le discrédit en semant la confusion lors des descentes des masses populaires à Sétif et à Guelma, le 8 mai 1945. Quelques rares manifestations dans quelques villes comme Béjaïa, Alger, Oran furent vite contenues par l'encadrement encore opérationnel du PPA. Sans avoir à faire un travail d'historien qui n'est pas de ma compétence, il s'agit ici de voir comment était née l'idée d'association puis de fédération entre une future Algérie indépendante et la France libre et résistante, et puis de savoir et de comprendre le pourquoi de la chose. La première fois que l'idée d'association fut exprimée avec clarté, ce fut dans le programme en onze revendications de l'ENA, aussi bien la première ENA de 1926 que l'ENA du second congrès de 1933. Dans le programme de 1926, les revendications citoyennes et solidairement internationalistes sont plus marquées cependant que dans celui de 1933, celles identitaires et différentielles ont commencé à poindre et à apparaître. Il va sans dire que c'est dans le programme citoyen que se révèlera le mieux et se réalisera réellement et pleinement le projet associationniste, cependant que dans la combinaison des revendications citoyennes et celles identitaires que se définira davantage le projet fédéral. Or, contrairement à une lecture qui en avait été faite dans un esprit polémique plus qu'académique, ce projet associationniste et/ou fédéraliste n'est pas ce qui fut appelé par un certain universitaire peu orthodoxe, se référant, curieusement pour un académicien, à une étude polémique et politicienne d'un certain journaliste non moins orthodoxe, voire quelque peu fantasque et la prenant pour source sérieuse et référence indiscutable, le nationalisme pragmatique. Si l'ENA avait formulé ce programme qui s'ouvre à l'idée d'association ou de fédération, c'est que quelque part subsistaient en son sein et dans son idéologie des référents idéologico-politiques internationalistes participant de la vie militante de ses membres prolétaires et militants actifs, plus que de sa direction, devenue au fil du temps permanente et surtout de plus en plus bureaucratique. Or, dans la base militante essentiellement ouvrière, la solidarité socioprofessionnelle, et partant internationale et internationaliste (l'Union intercoloniale fondée par le Vietnamien Ho Chi Minh et les mouvements algériens brigadistes pendant la guerre civile espagnole), est un socle sérieux et actif d'édification d'une culture participative et non sectaire ni exclusive. Cela deviendra bientôt un réflexe de solidarité de classe d'abord, puis d'idéologie libératrice et citoyenne ensuite, voire démocratique enfin. En 1936, plusieurs événements vont pousser à l'implosion de l'ENA et vont la conduire à son essoufflement d'abord, puis à sa dissolution, malgré des efforts peu communs de survivance d'une association militante active et engagée. Parmi les faits et les événements qui auront pesé sur le devenir de l'ENA, il y a lieu, avant tout, de mentionner l'intrusion de l'idéologie arabo-islamiste actionnée par les USA, la Grande-Bretagne et leurs alliés wahhabites en Orient et surtout par les agents de ces derniers réfugiés en Occident, à l'exemple de l'émir Chekib Arslane qui s'imposera comme le mentor de Messali Hadj à partir des années trente, c'est-à-dire justement au moment où déferle sur le monde occidental la propagande américaine obsessionellement anticommuniste. Le statut névrotiquement messianique que va se tailler Messali au sein de l'ENA, l'appui financier calculé qu'il recevra d'Orient (monarchies et émirats), le diktat autoritaire qu'il arrivera à imposer à l'organisation sur laquelle il trône sans partage (attitude dont il ne se départira jamais plus jusqu'en 1954), tout cela va provoquer des secousses sérieuses qui vont ébranler le mouvement et précipiter son déclin. Intéressé à l'arabo-islamisme islamo-wahhabiste, dont il deviendra un pâle ténor, Messali va évoluer de plus en plus vers un nationalisme identitaire exclusiviste et chauvin et se détachera même progressivement de l'idée maghrébine, dont il craint la survivance dès lors que des partis politiques naissent aussi bien en Tunisie comme au Maroc avec des leaders ayant de solides formations culturelles, académiques et politiques, à l'instar de Benachour et de Bourguiba en Tunisie ou de Allal El Fassi au Maroc. Messali, craignant de perdre son statut jusque-là de père fondateur du nationalisme maghrébin, s'orientera de plus en plus vers une orientalisation (arabo-islamisation) du nationalisme algérien et préfèrera toujours rendre visite à Chekib Arslane à Genève plutôt qu'à l'émir Abdelkrim, pourtant libre de ses mouvements en Egypte, au Caire. Du reste, lors de la crise tardive des années 1950 entre Messali et les centralistes, ces derniers multiplieront les contacts avec le bureau maghrébin dirigé par Abdelkrim pour se démarquer justement du traditionnel comportement de « vassalité » de Messali.
Le modèle sud-africain
Afin de comprendre ce qui se passe, l'idée de fédération qui prend forme très timidement entre les pays du Maghreb, où couvent des projets indépendantistes depuis la guerre du Rif (1918-1925), va se matérialiser dans les protectorats qui naissent en Tunisie puis au Maroc. Qui plus est, l'idée de fédération ou d'association entre l'Algérie et la France recelait à l'époque une forte ambiguïté qui exigeait une très solide formation politique et idéologique pour débrouiller l'écheveau. En effet, les velléités autonomistes, voire indépendantistes chez certains colons, rêvant de parvenir à constituer un Etat algérien fédéré à la France, mais sur le modèle de l'Afrique du Sud de l'époque, étaient réelles. Toutefois, la métropole hésitait en raison de l'existence d'un courant d'opinion progressiste opposé au modèle sud-africain marqué par la politique d'apartheid encore plus cruelle et plus scandaleuse qu'une politique coloniale pseudo libérale et prétendument émancipatrice. De plus, la position géostratégique de l'Algérie n'autorisait pas un pareil cas dans un environnement peu favorable. La France, qui avait tiré des leçons de la campagne d'Egypte (1798-1802), savait jusqu'où elle ne pouvait aller. Le nationalisme arabe et le communautarisme musulman étaient alors des projets qui passaient chaque jour un peu plus de la virtualité à la réalité, surtout depuis la formation du Baath et depuis les manœuvres anglo-américaines appuyant les nationalistes séparatistes musulmans contre le républicanisme turc dont les velléités modernistes et émancipatrices ne pouvaient convenir au projet anglo-saxon. Les stratèges et les milieux d'affaires de la métropole voyaient beaucoup plus loin que les latifundiaires gros colons bouilleurs de crus et fournisseurs d'agrumes et de bétail. La France pensait déjà à sa politique énergétique et voyait venir inexorablement le temps de la substitution du pétrole au charbon et de l'acier à la fonte, cependant que montaient déjà au Proche-Orient les convoitises anglo-saxonnes sur les protectorats français et que se confirmaient chaque jour davantage les appétits américains sur les ressources énergétiques de la région. Ainsi s'imposait avec une évidence projective que si association et/ou fédération il devait exister, elles ne pouvaient se faire qu'avec des Etats souverains dirigés par des autochtones donnant au moins l'apparence d'une adéquation avec les traits les plus saillants des identités et des cultures majoritaires dans un environnement plus ou moins homogène, culturellement parlant. La France le savait d'autant plus assurément qu'elle avait testé à temps et à loisir les cadres et les élites de la société algérienne colonisée dont une délégation était venue en France en 1936 pour demander un rattachement de l'Algérie à la France à seule fin de faire échec au projet des colons d'ériger une nation algérienne indépendante, mais sur le modèle sud-africain basé sur l'apartheid.
L'option séparatiste
Les colons avaient été subjugués par ce modèle et avaient pensé l'ériger à la faveur des assurances qu'ils prirent après les célébrations du centenaire de la colonisation en 1930. Or, c'est justement après cette démarche du Congrès musulman que Messali, sans doute instruit par Chekib Arslane, va fustiger la délégation conduite par Ibn Badis à Paris et qu'il va radicaliser l'option séparatiste lors du meeting d'août 1936, au stade du Ruisseau, à Alger. Il faudra attendre 1942, avec le débarquement américain au Maghreb et la mort de Chekib Arslane, pour voir revenir Messali au giron nationaliste proprement algérien. Il faudra aussi attendre la crise de mai 1945 pour voir, à la faveur des manifestations populaires et suite au comportement génocidaire des colons qui s'étaient livrés contre les Algériens à toutes sortes d'exactions et de massacres, pour voir réapparaître le projet fédéraliste. Il sera explicitement avancé par un écrivain pied-noir originaire d'Algérie, Albert Camus. Seulement, Camus exprime ce projet à partir d'un lieu de référence qu'il est important de déterminer en raison des ambiguïtés soulevées plus haut. C'est dans les colonnes du journal parisien et militant « Combat », organe de la Résistance française de gauche, est-il besoin de le rappeler et de le souligner, que Camus exprimera pour la première fois le projet fédéraliste algéro-français. Il souligne dans le premier article, « Crise en Algérie », l'existence de tous les attributs d'une nationalité algérienne distincte de la française. Il commence par singulariser et particulariser le territoire : « ... Et d'abord de rappeler aux Français que l'Algérie existe. Je veux dire qu'elle existe en dehors de la France et que les problèmes qui lui sont propres ont une couleur et une échelle particulières. » Ensuite, il reconnaît la spécificité du peuplement : « ... Sur le plan politique, je voudrais rappeler aussi que le peuple arabe existe. Je veux dire par là qu'il n'est pas cette foule anonyme et misérable, où l'Occidental ne voit rien à respecter ni à défendre. Il s'agit au contraire d'un peuple de grandes traditions et dont les vertus, pour peu qu'on veuille l'approcher sans préjugés, sont parmi les premières. Ce peuple n'est pas inférieur, sinon par la condition de vie où il se trouve, et nous avons des leçons à prendre chez lui, dans la mesure même où il peut en prendre chez nous. » Enfin, il soulève le problème du référent culturel qui demeurera longtemps le constituant le plus problématique et le plus sensible : « ... C'est que l'histoire, justement, a marché. Il y a eu le débarquement de 1942, qui a mis les Arabes au contact d'autres nations et qui leur a donné le goût de la comparaison. Il y a enfin la Fédération panarabe, dont on ne peut ignorer qu'elle est une séduction perpétuelle pour les populations nord-africaines. Il y a enfin la misère qui accroît les rancœurs. C'est pourquoi l'opinion arabe, si j'en crois mon enquête, est, dans sa majorité, indifférente ou hostile à la politique d'assimilation. » Abordant le parti du manifeste comme dernier article avant la conclusion, Camus écrit : « ... Que dit ce manifeste ? A la vérité, pris isolément, ce texte se borne à une critique précise de la politique française en Afrique du Nord et à l'affirmation d'un principe. Ce principe constate l'échec de la politique d'assimilation et la nécessité de reconnaître une nation algérienne, reliée à la France, mais munie de caractéristiques propres. » En donnant au texte du manifeste des AML toute sa signification et une lecture objective et juste à l'intention de la France et des métropolitains, Camus marque son adhésion à ce projet, souscrit à la démarche et se démarque de tout projet des Français d'Algérie. Ainsi aura germé l'idée d'un fédéralisme algéro-français que Camus avait pensé et exprimé comme substitut à l'utopie assimilationniste et surtout comme solution à la question coloniale qui aurait fait peut-être l'économie du gâchis et surtout de l'intolérable situation de ce jour. Quoi de plus affligeant que de voir des artisans des indépendances faire antichambre pour quémander une place d'observateur dans des institutions où ils ne réussiront à faire entrer leur pays, dont ils ont pris les destinés en main, souvent à la manière de Naegelen, que pour enfin les proposer avec un profil bas à des puissances plus cupides et moins scrupuleuses sur le respect droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, surtout de vaillants peuples qui ont donné les preuves de leur sens aigu des fondements démocratiques de liberté et d'égalité.


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