Le « commandant » était un escroc Après lui avoir tendu une souricière, les éléments de la brigade de gendarmerie de Chetma (7 km à l'est de Biskra) ont fini dernièrement par arrêter le prétendu commandant de l'ANP qui, après vérification, s'est avéré être un minable escroc. Une crapule qui n'a pas hésité un instant à usurper une fonction et un grade, afin de rançonner les parents d'un handicapé mental qu'il a d'abord kidnappé puis gardé comme otage, prétextant au téléphone que le jeune malade mental était retenu parce qu'il aurait dégradé un monument érigé à la gloire d'un chahid. Il a ajouté, toujours par téléphone aux parents inconsolables que leur enfant ne leur serait rendu que lorsqu'ils se seraient acquitté d'une « amende » que le faux commandant a fixé à 20 millions de centimes. Contactés, les impécunieux parents font mine d'accepter et versent à l'heure et à l'endroit prévus une... avance sur la rançon, puis sur les conseils des gendarmes qu'ils ont informés de la situation, fixent au faux commandant un second rendez-vous pour lui verser le reste de « l'amende ». En flagrant délire, pardon ! délit de récupération de la rançon, le faux commandant, un chômeur de 42 ans, originaire de Batna, avait perdu de sa superbe et aurait avoué aux gendarmes qu'il n'était pas à son premier coup. Sa dernière victime à Biskra était une jeune fille à qui il a soutiré une importante somme après lui avoir promis monts et merveilles. Démantèlement d'une bande de malfaiteurs Une bande de malfaiteurs qui écumaient la gare routière des Ziban et la cité Bentaleb, toutes deux sises dans la zone ouest de l'agglomération de Biskra, vient d'être démantelée par les policiers du commissariat du VIe arrondissement et ce, après une enquête minutieuse. La bande constituée de 5 membres, dont un receleur, s'est spécialisée dans les agressions des personnes isolées, du vol à l'arraché et du cambriolage de proximité. Le stratagème employé était d'une simplicité déconcertante : l'un des deux mineurs qui font partie de la bande et que l'on pourrait prendre facilement pour un lycéen modèle, frappe à la porte d'une habitation choisie au préalable et dit à la personne qui lui a ouvert : « Je m'excuse de vous déranger, mais mon oiseau s'est échappé de la cage et s'est réfugié dans la maison de vos voisins. » Sans se douter de rien, on lui répondra que pour le moment les voisins sont absents, la femme enseigne et ne rentre qu'à midi, quant au mari il travaille à... et de citer le nom d'une agglomération située à 20 km de Biskra. Ces précieux renseignements ne sont pas tombés dans l'oreille d'un sourd et vont permettre à ces « cambrioleurs de proximité » d'opérer avec naturel et en toute impunité. Sauf que l'impunité enhardit et pousse au crime. Les malfrats sous l'empire des psychotropes vont même jusqu'à agresser à visage découvert des femmes seules et des jeunes de leur âge qu'ils délestent de leurs portables, objets précieux et argent de poche. Les victimes ont tous reconnu leurs agresseurs sur des photos que leur ont montré les enquêteurs du VIe arrondissement. Les malfaiteurs ont tous été arrêtés et une partie des objets volés récupérés chez le jeune receleur de la bande dont la demeure est devenue une véritable caverne d'Ali Baba. Présentés à la justice, les mineurs ont été placés sous contrôle judiciaire, quant aux récidivistes, ils ont été écroués.