A Arzew, depuis quelques années déjà, chaque session de l'assemblée communale apporte son lot de surprises, de révélations, mais souvent provoque un sentiment de frustration, tellement la chose publique reste aléatoire, pour ne pas dire accessoire dans les débats. En effet, dans sa session d'hier, de nombreux points figuraient à l'ordre du jour de l'assemblée, entre autres l'approbation du compte administratif (CA) de l'exercice 2004, la résorption de l'habitat précaire, le POS de certains quartiers de la ville et le patrimoine communal. L'approbation du CA n'a suscité aucune question ni polémique, encore moins de débats. En effet, chiffres à l'appui, le budget communal de l'année 2004, qui s'élève, selon nos informations, à 100 milliards de centimes, n'a été consommé qu'à hauteur de 20%. Par ailleurs, un élu de l'opposition a souligné son désaccord pour ce qui est de « la signature et l'adoption de 78 conventions, en dépit d'une commission communale légale. » Un autre élu de la même formation politique a déploré, quant à lui, le « manque de planification » en ce qui concerne la commission d'aménagement et d'urbanisme dont les activités sont gelées depuis plus d'une année. Une très forte polémique s'est engagée au sujet de la nomination de son président que certains élus de l'opposition n'approuvent pas. L'autre point ayant suscité des divergences est celui de la première tranche du projet de drainage des eaux usées et pluviales de Oued El Mahgoun. Des réserves Certains élus ont avancé des réserves en ce qui concerne l'étude technique qui, selon eux, « reste incomplète et présente des manques. » Pour ce qui est du projet de réalisation de la pêcherie, un élu de l'opposition s'est étonné de la légèreté de l'étude qui, d'après lui, révèle un manque dans les prévisions, malgré des dispositions réglementaires, l'évacuation et le transport des déchets et autres détritus qui, selon ses calculs, représentent un total d'environ 1 750 m3 (sachant qu'un m3 revient entre 400 et 500 dinars), feront, dans un proche avenir, l'objet d'avenant qui alourdirait encore plus le coût du projet. Dans le volet de la résorption de l'habitat précaire, l'on saura l'inscription d'un projet de réalisation de 104 logements sociaux à El Mahgoun. Dans ce contexte, le président de l'APC informera les membres de l'assemblée qu'un montage financier a été retenu, où le bénéficiaire participera avec 200 000 dinars, la CNL avec 500 000 dinars, l'APW d'Oran avec 150 000 dinars et l'APC d'Arzew avec 150 000 dinars. Le point le plus invraisemblable est incontestablement le foncier communal. A ce sujet, l'on saura de la bouche même du P/APC que plusieurs villas ont été érigées sur des assiettes foncières communales, au grand dam des pouvoirs publics. Il citera à ce propos un terrain de 6 000 m2 à Ben Boulaid où une villa grand standing a été érigée illicitement, une autre à Fontaines des Gazelles et deux au centre-ville. A ce sujet, toujours selon le maire, des actions auraient été introduites devant la justice pour leurs démolitions. Dans ce contexte, les deux villas mitoyennes -bien communal-, sises au quartier des Chevriers, louées à un particulier semble-t-il sans délibération, ont été également évoquées par un autre élu de l'opposition. Ceci dit, les travaux de l'assemblée ont été clôturés sans qu'un élu n'évoque les recouvrements des loyers des locaux commerciaux -bien communal- dont les arriérés dépasseraient les deux milliards de centimes, sans compter ceux relatifs aux locaux à usage d'habitation. Le cas aussi des projets en souffrance depuis des années, et ils sont nombreux, qui n'ont pas été évoqués, encore moins ceux réalisés, à titre indicatif le marché de Zabana, et non encore exploités mais squattés par les délinquants et les soûlards de tout bord.