La législation actuelle régissant le monde du travail comporte des vides juridiques concernant certaines catégories de travailleurs. » C'est ce qu'a déclaré, hier au siège de son département, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, à l'occasion de l'installation du groupe de travail tripartite chargé du code du travail. Pour remédier à cette situation, le ministre a mis en exergue l'importance d'élaborer un nouveau code du travail. Code décidé, rappelons-le, lors de la dernière tripartite entre le chef du gouvernement, l'UGTA et le patronat. En effet, c'est en présence des représentants de toutes les parties concernées, à leur tête le patron de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd, que le ministre a retracé les objectifs de la prochaine législation du travail. « Les dispositions de la présente législation du travail sont constituées de plusieurs textes. L'objectif d'un nouveau code est d'abord de rassembler tous ces textes en un seul document et ensuite d'adapter certaines dispositions de l'actuelle législation par l'introduction des amendements pour se conformer avec les nouvelles donnes économiques et sociales », a-t-il souligné. Ainsi, l'atelier de travail mis en place aura pour mission de proposer des conceptions pour contribuer à l'élaboration d'un nouveau cadre juridique pour l'organisation du monde du travail. « Ce groupe offrira d'abord le cadre de débat pour convenir consensuellement de la voie à suivre et des objectifs à atteindre », a précisé le ministre. Ensuite, a-t-il ajouté, partant de ce débat, le gouvernement élaborera un avant-projet de texte de codification du code du travail. Projet qui sera soumis à l'examen et à l'approbation du même groupe de travail. Avant d'entamer les débats et avant la prochaine rencontre, prévue mardi prochain, le ministre a tracé les principes devant guider les adaptations à apporter au nouveau code du travail. « Ces adaptations doivent s'inscrire dans le respect des principes suivants : le respect des droits de l'homme, tels que notifié dans les conventions internationales ratifiées par l'Algérie, le respect des normes de travail et la recherche de la performance de l'entreprise et de l'économie nationale », a-t-il indiqué. Ceci n'est possible, selon Tayeb Louh, qu'à travers la valorisation du travail comme source de création de richesses, l'introduction de plus de flexibilité dans les relations de travail dans le but d'encourager l'investissement et la consolidation des mécanismes de contrôle. Pour conclure, le ministre a loué les capacités du groupe tripartite qu'il dira « a des capacités lui permettant de donner naissance à une conception importante susceptible de contribuer à l'élaboration d'un code à la hauteur des aspirations du monde du travail ».