Les pires formes du travail des enfants n'existent pas en Algérie. C'est le premier élément d'une enquête sur le travail des mineurs en Algérie, réalisée récemment par le ministère du Travail et de la Sécurité sociale en collaboration avec le Bureau international du travail (BIT). L'information a été communiquée par le ministre, Tayeb Louh, en marge de la réunion d'installation du groupe de travail tripartite concernant le code du travail, tenue hier, au siège de son département. Les résultats de cette enquête, a-t-il déclaré, seront rendus publics dans les prochains jours. « On a réalisé, avec le BIT, une enquête sur le travail des enfants en Algérie. A part une certaine catégorie d'enfants qui travaillent dans leur propre foyer, les pires formes du travail des enfants n'existent pas dans notre pays », a-t-il déclaré. Toutefois, il n'a pas fourni plus de détails sur ce qu'il entend par « les pires formes de travail de cette frange de la société ». Sachant qu'en Algérie et en raison du cumul de plusieurs facteurs, dont la déperdition scolaire, le chômage des parents et la faiblesse des revenus des familles, l'insertion précoce des enfants dans le monde du travail a atteint des degrés importants. Même si du côté officiel on persiste à dire que le phénomène est minime. Pour étayer ses dires, Tayeb Louh a ajouté que les conventions internationales et les recommandations de l'OIT et de l'OAT sont respectées en Algérie. Concernant les nouvelles dispositions qui seront introduites dans le nouveau code du travail afin de contenir le phénomène de la main-d'œuvre infantile, le ministre a cité l'exemple des enfants et la publicité. A ce sujet, il affirme qu'il faut avoir un cadre législatif régissant ce domaine. Il est à rappeler qu'une étude sur la question du travail des enfants avait été réalisée auparavant par le ministère, mais ses résultats n'ont pas encore été communiqués.