Précision n Parmi les articles qui seront révisés, il y a notamment ceux relatifs au licenciement du travailleur et à son indemnisation. Valoriser le travail, faire baisser le taux du chômage à travers l'introduction de la flexibilité dans l'emploi, encourager l'esprit d'initiative, assurer une meilleure protection du travailleur, se conformer aux conventions internationales ratifiées par notre pays et garantir un équilibre entre les exigences économiques et les attentes sociales. Tels sont les objectifs assignés au nouveau texte juridique qui devra régir toutes les relations de travail dans notre pays. Cela passera, bien évidemment, par l'adaptation des lois existantes aux nouvelles donnes socio-économiques. «Ces adaptations doivent s'inscrire dans le respect des droits de l'Homme, tels que notifié dans les conventions internationales ratifiées par l'Algérie, des normes de travail et du principe de la recherche de la performance de l'entreprise et de l'économie nationale», a tenu à préciser le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, lors de l'installation du groupe de travail chargé de l'élaboration du projet du code du travail. Parmi les articles qui seront révisés, il y a notamment ceux relatifs au licenciement du travailleur et à son indemnisation. Sur ce registre, des sources bien informées indiquent que le nouveau texte juridique supprimera plusieurs clauses contenues dans l'actuelle législation, car jugées «trop contraignantes pour les employeurs». La relation entre l'employeur et l'employé sera également redéfinie à travers la généralisation du contrat à durée déterminée (CDD). Il n'est pas question de supprimer les contrats à durée indéterminée (CDI), «mais les CDD seront la règle», selon les mêmes sources. «Le principe de la permanisation absolue dans un poste de travail n'existe plus», a déclaré, dans ce sens, M. Louh en marge d'une journée d'information et de sensibilisation sur les risques professionnels, organisée par son département le 29 avril 2005. En outre, de nouveaux textes y seront introduits pour lutter contre le tabagisme et le harcèlement sexuel sur les lieux de travail, le travail au noir en général et celui des enfants en particulier. A ce propos, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale a affirmé, en marge d'une séance de questions-réponses qui a eu lieu le 12 janvier 2007 au siège de l'Assemblée populaire nationale (APN), que le nouveau code du travail «fera de la lutte contre le travail au noir et le harcèlement sexuel en milieu professionnel l'une de ses priorités». Il «accordera une importance particulière au travail des enfants dans le domaine de la publicité, où un vide juridique est constaté, le phénomène étant nouveau en Algérie», a-t-il ajouté.