Dix millions d'Algériens souffrent de différentes formes de rhumatismes. Ce chiffre a été communiqué, hier, par le professeur Ladjouze, en marge des VIe journées nationales de rhumatologie qui se tiennent au Palais de la culture à Alger. Egalement présidente de la Ligue algérienne antirhumatismale (LAAR), Mme Ladjouze précise que ce chiffre ne résulte pas de statistiques officielles, « mais traduit toutefois la réalité ». Selon cette spécialiste, les maladies rhumatismales ne sont pas l'apanage des seules vieilles personnes mais touchent toutes les tranches d'âge, y compris les adolescents. Le type d'affection le plus fréquent reste la spondylarthrite ankylosante qui, dit-elle, touche une bonne partie de la population. « Cette forme de rhumatisme est très fréquente aussi chez les jeunes hommes. Elle se caractérise par des affections au niveau des hanches, de la colonne vertébrale et peut aller jusqu'au blocage total du corps humain. Le sujet finira par garder le lit », explique-t-elle, non sans assurer qu'un dépistage précoce est à même d'atténuer le mal. Autre type intéressant la population algérienne, la polyarthrite rhumatoïde. Dépistée généralement chez la femme, cette maladie est considérée par les spécialistes comme étant la plus grave des affections rhumatismales. « Les premiers symptômes se manifestent par un gonflement des mains, puis d'autres parties du corps, précisément au niveau des articulations », ajoute le professeur Ladjouze. Selon la présidente de la LAAR, le nombre d'affectés par la polyarthrite rhumatoïde se situe entre 600 000 et 1 million. Animée par les éminents professeurs Sabira Abtroun, Nadjia Brahimi, Aïcha Ladjouze et Wahiba Mammeri, la Ligue algérienne antirhumatismale tient ses 6e assises les 11 et 12 mai courant. Des spécialistes français comme le Pr Kahn de l'hôpital Bichat de Paris ainsi que le Pr Bardin de l'hôpital parisien Lariboisière participent à cette manifestation scientifique.