La musique indienne traditionnelle pénétrera, pour la troisième fois, l'âme et le cœur des Algérois pour y semer la paix. Sumitra Guha, une grande chanteuse et l'une des meilleures représentantes de la musique indienne traditionnelle, sera en concert, dimanche prochain, à la salle Ibn Khaldoun. Présente à Alger depuis le 28 avril dernier, celle qui, de par sa musique, tente de faire revenir la paix dans le monde, a dirigé plusieurs cours d'initiation à la musique indienne, au conservatoire d'Alger et à l'Institut supérieur de musicologie. Ancienne de 5000 ans, cette musique remonte à la civilisation védique qui a connu l'âge d'or, une époque d'harmonie et de prospérité où il n'y avait pas de place pour la guerre et les conflits. Rencontrées hier lors d'un point de presse à la salle Ibn Khaldoun, Sumitra Guha et Marie Couroisier, son interprète et l'une des organisatrices des concerts de musique indienne, expliquent que cette musique, intégrée à la vie quotidienne, était perçue par les sages de l'époque, les rishi (des poètes capables de visions profondes sur la nature ultime des choses). Lesquels ont eu, en fait, la capacité de transcrire une musique présente dans la nature « Le souffle du vent, le mouvement du soleil, le bruit des vagues contre les rochers... puisque chaque chose émet des vibrations. » Pour les « adeptes » de cette musique, sa propagation permettrait le retour à la paix en chacun et dans la nature. « Je suis très heureuse d'être ici. Et d'abord, merci à Allah... », commence la chanteuse dont le nom s'accompagne du titre Vidushi, titre honorifique que lui a décerné le gouvernement indien, en 1972, pour son talent, ses performances et sa dévotion à chanter pour la paix dans le monde. « Cette musique purifie l'environnement. »