La grève à laquelle ont appelé les enseignants du CNES a été largement suivie, hier, à l'université des sciences et de la technologie Mohamed Boudiaf. Il était midi quant, sous un tonnerre d'applaudissements, la centaine d'enseignants du CNES venaient de voter, en assemblée générale et à l'unanimité « la poursuite du mouvement de protestation jusqu'à la satisfaction de toutes leurs revendications. » M.Mekkaoui, le coordonnateur local qui présidait la séance, parle d'un taux de suivi de la grève à 90 %. Il nous confiera : « Nous sommes déterminés à poursuivre notre mouvement ». Ce responsable relate que les enseignants ont décidé, durant cette assemblée générale, d'entériner le principe du retrait de confiance à Ali Boukaroura, coordinateur national du CNES. Dehors, les étudiants déambulaient dans la cour de l'université. Des banderoles accrochées aux abords du portail d'entrée annoncent déjà la couleur : « Grève illimitée. » « A travail égal, salaire égal »... À l'USTO, la majorité des enseignants du CNES ne croient plus à « l'efficacité des deux jours de grève annoncés par le conseil national. » Pour eux, l'arrêt de travail devra être « illimité » pour infléchir les pouvoirs publics et satisfaire leurs doléances liées à l'amélioration de leurs salaires. L'administration, elle, a affiché une note exhortant les enseignants à assurer les cours et les travaux dirigés, s'appuyant sur la décision de la chambre administrative qui, après avoir été saisie en référé le 7 mai dernier par le recteur, a déclaré deux jours plus tard, la grève illégale. « Nous n'avons pas eu cours », dit une étudiante. Sa camarade, en revanche, affirme avoir assisté durant cette matinée à un TD. Un autre étudiant estime, quant à lui, que de toutes les façons, les programmes d'études sont tous terminés, « nous n'attendons que les examens », dit-il.