Le terroriste arrêté, jeudi dernier en plein centre-ville de Skikda, a été identifié comme étant un membre très influent de la mouvance du GSPC activant à l'est du pays. Des sources sécuritaires ont confirmé hier qu'il s'agit de Abdelaziz Aïnous, alias Abou Jarir, émir de la Sariate Ettaqwa, sous la houlette de Katibat Echouhada activant dans la wilaya de Skikda ainsi que le long de ses zones frontalières. Il a rejoint les maquis du GSPC en 1998 en activant d'abord au massif de Collo avant d'investir le massif de Fil Fila à l'est après la défection des groupuscules du GIA qui contrôlaient les maquis de cette région. Connu par les services comme étant l'un des éléments les plus durs du GSPC, il est arrivé à s'imposer grâce aux multiples embuscades qu'il a à maintes fois commandées contre les forces de sécurité. Des actions qui lui ont permis de s'imposer dans la hiérarchie du GSPC, au point de devenir un membre du conseil national de Choura. D'ailleurs, des forces sécuritaires laissent comprendre que Abdelaziz Aïnous était chargé de réorganiser les maquis des zones frontalières est de la wilaya de Skikda qui s'étendent jusqu'à l'Edough. Quant aux circonstances de son arrestation, nos sources précisent que les forces de sécurité étaient déjà au courant de son déplacement à Skikda avant qu'il ne vienne, en avançant qu'il cherchait à installer un noyau local du GSPC. A-t-il été donné par ses compères ? Difficile d'y apporter une réponse claire et nos sources se sont abstenues de tout commentaire à ce sujet, bien que le caractère intransigeant de Aïnous fasse de lui un émir très dur qui refuse toute tentative de reddition. D'ailleurs, plusieurs sources sécuritaires confirment qu'il avait liquidé récemment deux de ses proches éléments originaires de Kerkera qui auraient manifesté l'intention de se rendre. L'arrestation de Aïnous en plein centre-ville a été commentée hier à Skikda. La minutie relevée dans son accomplissement conforte la souricière menée par les éléments du DRS. Suite à cette arrestation, de grandes opérations de ratissage ont été enclenchées dans la région du massif de Fil Fila. Des moyens militaires lourds sont encore en action afin de tenter de surprendre les éléments de Sariat Ettaqwa embusqués dans l'une des zones les plus dangereuses des maquis terroristes. Il est à rappeler que la longue présence des éléments du GIA dans cette région a conduit à un minage très compact qui avait coûté la vie à plus de 16 militaires lors de la dernière opération de ratissage en 2003.