L'«émir» de la «sariat» d'Alger, Bouderbala Fateh, alias Abdelfatah Abou Bassir, a été arrêté hier par les services de sécurité. C'est grâce à des renseignements fournis par la population que les services de sécurité ont pu arrêter Fateh Bouderbala en compagnie de deux de ses complices, Mohamed K. et Fares K. «L'arrestation s'est déroulée sans que les trois terroristes aient eu le temps d'utiliser les armes en leur possession», souligne une source sécuritaire citée par l'APS. Selon la même source, les forces de sécurité ont découvert, dans le refuge de ces terroristes, 800 kg de matières explosives «prêtes à être utilisées», trois bombes «prêtes à l'emploi» et une vingtaine de détonateurs. Selon les aveux d'Abou Bassir, ajoute la même source, ces bombes et explosifs «devaient être utilisés sans discernement au cours du mois sacré du ramadan dans plusieurs attentats spectaculaires, dont d'innocentes victimes auraient pu s'ajouter à la longue liste macabre du Gspc». Les forces de sécurité ont également trouvé, dans le refuge, deux cartables bourrés d'explosifs, destinés à des attentats piégés, ainsi qu'un lance-roquettes Low. Le terroriste Abou Bassir, dans les maquis depuis près de quatorze ans, ne rendait des comptes qu'à Abdelwadoud, «l'émir national», et «jouissait de tous les privilèges et les sollicitudes». Il fait partie du clan de Lakhdaria. Abou Bassir avait pris la place de Bilal El-Oulbani (Saïdi Ameur) qui s'était rendu aux services de sécurité. «Il a été remplacé par Abdelhamid Saâdaoui, alias Abou Yahia (ex-émir de la zone 2) à la commission des relations extérieures, lorsqu'il a été rappelé à la zone centre de Sofiane El-Fassila à la suite d'un redéploiement du Gspc et son adhésion à Al-Qaîda». Le terroriste Saâdaoui, promu responsable des liaisons du Gspc, a été abattu par les forces de l'ANP le 14 novembre dernier. L'arrestation d'Abou Bassir intervient après l'élimination de Samir Sayoud, alias Moussaâb, Rachid Sid-Ali, alias Ali Dix, Zoheir Harek, alias Sofiane El-Fassila et Abdelhamid Hamzaoui, alias Abou Tourab, «tous importants chefs de la direction du Gspc», rappelle la même source.