Le Portugal présente, pour la troisième fois de suite, un club pour une finale d'une coupe européenne. Après le FC Porto de José Mourinho, détenteur de la Ligue des champions et vainqueur de la Coupe de l'uefa 2002/2003, c'est le Sporting Lisbonne, entraîné par José Peseiro, condisciple à l'Institut supérieur d'éducation physique de l'actuel entraîneur de Chelsea, qui joue, ce soir á 19h 45, la finale de la Coupe de l'UEFA dans un stade archicomble, face aux Moscovites du CSKA. Les Portugais appréhendent cette équipe russe, froide et « calculiste ». José Paseiro a déclaré que « la coupe n'est pas encore dans la poche ». Et son capitaine d'équipe, le vétéran Pedro Barbosa, qui joue ce soir le match le plus important de sa carrière, de renforcer : « Les deux équipes ont dû parvenir en finale en traversant beaucoup d'obstacles. Elles méritent toutes les deux d'en arriver là. A mon avis, il n'y a pas de véritable favori. » Le capitaine des Vert et Blanc de Lisbonne qui reviennent d'une défaite (1-0) dans le derby qui les a opposés à leurs voisins de Benfica, samedi passé, considère que « lors de la finale, le Sporting aura beaucoup plus de supporters que son adversaire dans les tribunes. Et ceci pourrait être une donnée cruciale », reconnaît Barbosa. « Toutefois, je pense que le match sera équilibré et j'espère que ce sera un grand spectacle. Je pense que le Sporting sera plus fort et qu'il remportera la compétition. » L'arrivée du CSKA en finale en Coupe de l'UEFA en a surpris plus d'un en Europe. Elle est d'ailleurs considérée comme une mission de réhabilitation du football des pays de l'Est. Leur meneur de jeu, le Brésilien Daniel Carvalho, auteur de deux buts devant les Italiens de Parme en demi-finales, croit en la consécration de son équipe : « Le fait que le Sporting évolue dans son stade et devant son public peut être un avantage. » Cependant, il a tenu à rappeler la mésaventure du Portugal, qui s'était incliné (1-0) devant la Grèce en finale de l'Euro 2004, malgré l'avantage de jouer devant son public. Il estime qu'ils sont déjà vainqueurs, car ils sont en finale, alors que jamais une équipe russe a dépassé les quarts de finale de la Coupe de l'Uefa, mais il faut essayer de compléter cela par le titre. Et confirmer le retour du football russe sur la scène européenne. Le Portugal va vivre ce soir une nuit de football semblable à celle de l'Euro 2004. Même les adeptes du Benfica et du FC Porto vont soutenir, juste le temps d'un match, leurs éternels rivaux, en espérant à José Peseiro un résultat semblable à celui réalisé à Gelsenkirchen par son condisciple José Mourinho et non pas celui de la finale de l'Euro 2004 de Luis Philippe Scolari.