Les travaux du colloque international sur la protection juridique du patrimoine culturel, organisé à l'initiative du laboratoire de recherche Droit, urbanisme et environnement de l'université Badji Mokhtar, se sont achevés lundi dernier à Annaba. Etalés sur trois jours, ils avaient été ouverts le 15 mai. La manifestation a rassemblé M. Bouchnaki et S.-A. Baghli ainsi que Mme Marina Schneider, respectivement directeur général adjoint de l'Unesco, délégué permanent de l'Unesco à Alger et membre de l'organisation Uni droit, ainsi que des chercheurs, des universitaires, des hommes et des femmes de droit, de l'archéologie et des arts nationaux et étrangers. Les institutions de la République y étaient représentées en nombre et en qualité, notamment le haut commandement de la Gendarmerie nationale, la Direction générale des douanes et la Direction de la Sûreté de la wilaya de Annaba. Quant au ministère de la Culture, jusqu'à la veille du lancement des travaux de ce colloque, il avait refusé d'accorder un quelconque intéressement à cette manifestation. Pourtant, il est directement concerné. Au deuxième jour du colloque, il a bien voulu dépêcher deux de ses cadres. « L'idée d'organiser ce colloque est venue au lendemain de l'affaire des objets volés dans le Tassili. Elle a été insérée dans l'ordre du jour du conseil scientifique de notre laboratoire, débattue avec M. Rahmaoui, dont la parfaite collaboration est à souligner, et retenue après avis favorable de notre recteur. En débloquant une enveloppe financière, le wali a été pour beaucoup dans la réussite de cette manifestation », a déclaré le docteur Kamel Alliouche-Kerboua, directeur du laboratoire de droit. Les interventions et les débats sur les aspects juridiques nationaux et internationaux de protection du patrimoine culturel ont été caractérisés par des révélations. En abordant dès l'entame les aspects juridiques au plan international et en fonction des pays, M. Baghli, Mme Marina Schneider et Kamel Rahmaoui, administrateur et conférencier, ont placé haut la barre des communications. Absents à ce colloque international, les responsables du département de Mme Khalida Messaoudi n'ont malheureusement pas pu noter de sérieuses informations sur les pièces et objets archéologiques volés ou disparus. Publiquement et en coulisse, il est affirmé qu'elles ont été localisées et leur situation juridiquement déterminée. Il est également affirmé que des valises diplomatiques ont servi à leur transfert. Dans le lot des invités à cette importante manifestation, il y avait également des hommes de loi d'Algérie, de France, de Belgique et de Syrie. Tour à tour, ils ont soulevé la problématique de la recrudescence des vols ciblés. D'autres ont préféré s'attaquer à la position de victime et de pays de transit des objets archéologiques volés de l'Algérie. L'objectif du colloque de Annaba, le premier du genre en Algérie, était de tenter d'apporter quelques éclairages sur la formation et les échanges d'idées et d'informations sur le comment protéger juridiquement le patrimoine culturel à travers le monde.