Le projet d'aménagement de la zone sud d'Azazga, dite Cité nouvelle, a créé un conflit entre les résidents et les autorités communales. L'APC projette de restructurer la cité dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Près d'une centaine de logements seront réalisés au profit des résidents qui habitent les lieux depuis des dizaines d'années. Une partie d'entre eux ne sont pas satisfaits des propositions de l'assemblée communale et ont rédigé plusieurs correspondances exprimant leur mécontentement. Ils ont engagé un bras de fer sur la base de pétitions et de déclarations dénonçant les dernières mesures de l'APC. Celle-ci a demandé à seize locataires d'évacuer leurs demeures pour entamer la démolition et les premiers travaux d'aménagement. Une action très délicate vu que les familles qui y demeurent espéraient au contraire obtenir des actes de propriété des parcelles sur lesquelles elles vivent depuis longtemps. Entre le statu quo et la restructuration de la zone, le dossier de la cité d'Azazga n'est pas près de connaître un développement dans la sérénité requise.Le site longe la RN 71, à la sortie sud du chef-lieu de daïra. Des terrains d'une « haute valeur immobilière » qui représentent un vrai capital dans des perspectives promotionnelles. Ce qui explique la forte tension qui entoure le projet. L'APC désire exercer ses missions et ses prérogatives de responsable de l'aménagement urbain. Les résidents de leur côté ne veulent pas se dessaisir de ce patrimoine, se demandant pourquoi ils n'auraient pas droit à la cession des biens au même titre que des milliers d'Algériens. De nombreuses promesses de régularisation ont été faites par les précédents exécutifs communaux mais cela n'a pas dépassé le stade des campagnes électorales. Au lendemain de l'installation des différentes équipes à l'APC, les élus se rétractent, abandonnant les résidents à leur sort, sans même prendre en charge des exigences vitales comme l'assainissement. La situation sanitaire aujourd'hui est lamentable et le règlement de ce dossier paraît impératif à court terme. Les habitants y sont disposés, à condition de ne rien perdre de leurs intérêts. L'APC, elle, s'accroche à ses outils d'urbanisme et estime qu'elle a la charge de veiller au respect de la réglementation. Le terrain en question, d'une superficie de 4 ha, a été transféré par la direction des domaines au profit de l'APC. Les habitants concernés, disposant du document des Domaines, daté du 29 août 2001 et signé par le secrétaire général de la wilaya, soulignent que la cession devrait se faire à leur profit par l'intermédiaire de la commune. C'est ce que stipule le texte. L'actuel P/APC nous dira à propos de la lettre des Domaines : « C'est ce que nous sommes en train d'appliquer. Nous voulons simplement restructurer la zone suivant un plan d'aménagement. Nous débloquons 94 aides dans le cadre du RHP (500 000 DA par bénéficiaire) et les citoyens concernés obtiendront leur acte de propriété. Le plan de lotissement prévoit une zone inconstructible le long de la route nationale, destiné à être un espace vert ». Les intéressés, du moins en partie, ne souscrivent pas à ce projet de lotissements dont la promotion a été confiée à l'agence foncière intercommunale. Des blocs de type R+2 sont prévus, ainsi qu'un équipement collectif. L'APC affirme avoir obtenu l'accord de 82 résidents. Le collectif des contestataires dispose de son côté d'une pétition de 42 signatures. D'autres réunions de concertation s'imposent pour dépasser le blocage.