Les habitants de Souk El Khemis et de Tabouda-Centre dans la commune d'Illoula Oumalou sont confrontés au problème épineux des eaux usées déversées dans la nature, non loin des habitations. A Souk El Khemis, en contrebas du chef-lieu, les habitants font face depuis plusieurs années au cruel problème de la pollution de la rivière, générée par l'abattoir communal. Le cours d'eau, qui jadis laissait couler une eau claire et qu'on pouvait même consommer sans aucun risque, est aujourd'hui devenu un marécage où prennent naissance des moustiques de toutes sortes avec des risques de retour du paludisme. L'abattoir n'est pas l'unique responsable de cette pollution, puisqu'on nous fait savoir que des villageois situés en amont ont acheminé leur assainissement directement dans l'oued. A Tabouda-Centre, même situation puisque les eaux usées du chef-lieu, venant des nouveaux logements, du lycée et du CEM sont déversées en pleine nature, à quelques mètres de la station-service.A l'approche de l'été, les habitants manifestent déjà leur inquiétude car tous les moyens utilisés pour éloigner les moustiques se révèlent inefficaces. Selon les habitants de Souk El Khemis, les autorités locales envisagent de drainer les eaux usées de Tabouda vers la rivière proche de leur village, déjà polluée. Les villageois nous ont informés qu'ils s'opposent à ce projet qui, disent-ils, ne règle aucunement le problème, mais au contraire va le compliquer davantage même avec la réalisation de bassins de filtration. Pour les habitants de Souk El Khemis, seule une solution globale pourra régler ce problème qui, à en croire les informations qui nous parviennent, concerne tous les villages de la commune.