Les villageois du hameau d'Aït Ifrek, dans la commune de Maâtkas, se rebiffent. Ce hameau, comprenant une douzaine de familles, est détaché du gros village d'Aït Ahmed Ifrek, situé à environ 3km du chef-lieu de commune et de daïra de Souk El Khemis des Maâtkas. Les habitants du hameau ont saisi les autorités communales au sujet de la piste reliant Aït Ahmed Ifrek à leur hameau Aït Ifrek, et plus spécialement le groupement appelé Arkoub. Cette piste, en fait un chemin muletier, est dégradée par les eaux de ruissellement et, selon les villageois, transformée en un sentier large à peine de 80 centimètres, empêchant toute intervention même en cas d'urgences. Pour rejoindre Arkoub, il faut carrément prévoir des bottes et aussi un bon et solide bâton de berger pour éviter quelques trous ou ravins. Quand un malade demande son transfert vers le médecin ou le centre de santé à Souk El Khemis, il faut faire appel à des claies en roseau ou encore à de solides gaillards pouvant emmener le malade à dos d'homme pour arriver à la route carrossable menant de Souk El Khemis à Aït Aïssa Ouziane. Les écoliers du hameau font le trajet à pied pour rejoindre l'école primaire de Cherkia, et les collégiens et lycéens font à pied les 3 km séparant ces villages de Souk El Khemis. La poste est également sise à Souk El Khemis, et les villageois des Aït Ifrek, Cherkia, Aït Aïssa Ouziane et des autres hameaux sont obligés de faire le trajet souvent à pied pour la moindre opération postale. Pour revenir aux gens d'Arkoub, ces derniers n'exigent rien d'autre que l'ouverture d'une piste carrossable. Les habitants affirment que «pour l'heure, le hameau possède l'essentiel: l'eau, l'électricité et finalement, l'école primaire n'est pas trop éloignée. Ce qui nous manque dans l'immédiat, c'est l'ouverture d'une piste sur ce tronçon d'environ 600m. Nous venons d'écrire au maire, nous souhaitons qu'il nous écoute et prenne sérieusement en charge ce problème».