La révocation des indus élus est imminente. Cette question ne relève plus de nos prérogatives, mais elle est actuellement du ressort de l'Etat. Celui-ci s'est engagé à dissoudre les Assemblées dans les prochains jours, et ce, après concertation avec les différents partis », a expliqué, hier lors du Forum du quotidien El Bilad, organisé au Centre International de presse (CIP) , Belaïd Abrika, premier responsable du mouvement des archs. Pour Abrika, le dossier des indus élus est définitivement clos. Il lancera à l'égard du FFS, qui s'oppose catégoriquement à la démarche du Pouvoir consistant à la révocation des élus, que l'histoire lui retiendra cette position. Abrika ne se contentera pas de cette réflexion, mais va plus loin en invitant le FFS à prendre part aux prochaines élections. Un fait, de l'avis de l'orateur, qui permettra aux élus du parti d'Aït Ahmed d'être légitimes et d'exercer de manière convenable leur mission de représentants de la population. « Si le FFS n'a rien à se reprocher et n'a rien à craindre, il n'a qu'à prendra part au scrutin. De cette façon, il prouvera son poids dans la région », a souligné le conférencier. Selon Abrika, il est grand temps de retourner à la légitimité populaire. « Tous les dossiers importants, notamment le logement et le foncier, ont été retirés à ces indus élus. Le refus de partir compliquera davantage la situation, et ce, au moment où l'ensemble de la population réclame leur départ dans l'immédiat, car elle a constaté des dérapages de la part de ces indus élus qui incitent les citoyens à la révolte dans le but de bloquer le processus du dialogue », a souligné Abrika, qui a insisté sur le départ des indus élus qui ont, selon ses dires, occulté les besoins des citoyens et ont servi leurs intérêts et ceux de leur famille. Abrika est revenu ensuite sur la réunion du comité de suivi regroupant les représentants du mouvement des archs et le chef du gouvernement, mardi dernier. Les points programmés lors de cette rencontre n'ont pas été épuisés et ont été reportés à la semaine prochaine. Il s'agit particulièrement des questions inscrites au chapitre trois de la plateforme d'El Kseur, dont l'officialisation de tamazight, la liberté de la presse et l'indépendance de la justice. Par ailleurs, et pour ce qui est de l'avenir du mouvement, Abrika a relevé au préalable que les textes et le code d'honneur du mouvement stipulent que la structure est indépendante de toute chapelle politique et qu'il n'est au service de personne, sauf du pays. Cependant, l'orateur a, au passage, indiqué que le mouvement des archs est illégal, mais légitime. Le mouvement citoyen demande, en outre, la mise en place d'un plan d'urgence pour les régions secouées par la crise et pense également installer un comité pour la liberté de la presse. Dans ce sillage, l'orateur demandera la libération de M. Benchicou et s'est dit solidaire avec les journalistes qui sont menacés, ces derniers jours, de peines d'emprisonnement.