L'Union nationale de la santé et de la population (Snapap) a décidé de recourir à une grève cyclique de trois jours par semaine à partir de lundi prochain. Aussi, ce débrayage qui s'étale sur les lundis, mardis et mercredis de chaque semaine reste ouvert jusqu'à la satisfaction par la tutelle des revendications de ce syndicat. Celles-ci, à titre de rappel, s'articulent autour de cinq axes dont les salaires et primes, carrière et formation, problèmes socio-professionnels et les oeuvres sociales. En substance, les doléances de cette union ressemblent exactement à celles des professeurs du secondaire, auteurs de neuf mois de grève. Ainsi, le personnel affilié à l'Unsp/Snapap demande une augmentation des salaires de 100% ainsi que la révision des statuts du personnel de la santé et du régime de la retraite. Concernant les oeuvres sociales, le syndicat du Snapap suggère la révision des textes relatifs à ce volet. Un autre écueil auquel fait face cette structure autonome est celui des blocages administratifs qui empêchent son implantation dans les centres hospitaliers. Dans ce sens, l'Unsp demande la levée des sanctions contre ses cadres syndicaux. Le chargé de la communication, rencontré lors du conseil extraordinaire, a révélé que «l'Unsp représente 60% du personnel de la santé au niveau national». Si ce chiffre est fiable, cela veut dire que le secteur de la santé sera quasiment paralysé à partir de lundi prochain. Dans le communiqué parvenu hier à notre rédaction, l'Unsp juge la situation du personnel de la santé publique «dégradée et dégradante». Cette action extrême est considérée par les membres du conseil comme ultime recours à l'aboutissement des revendications restées, à ce jour, sans réponse. Dans le même communiqué, on relève que l'absence du dialogue entre le syndicat et le ministère de la Santé a sensiblement motivé ce ras-le-bol. Afin d'avoir un impact décisif dans le secteur, l'Unsp appelle toutes les blouses blanches de la santé publique à adhérer à ce mouvement de protestation. Ainsi, après que les Pest ont suspendu leur grève il y a à peine un mois, le personnel de la santé décide de prendre le relais de la protesta.