L'Algérie échappe cette année à la sécheresse. C'est ce qu'affirme l'INRA (Institut national de recherche agricole), qui s'appuie sur des données satellites recueillies par le département américain de l'Agriculture. « En Algérie, la situation climatique suit une tendance presque normale. Le pays a reçu un cumul de précipitations dont la moyenne annuelle est bonne », relate cet institut. Pas de déficit pluvial donc dans une large partie du pays et l'été s'annonce bon pour une bonne partie des agriculteurs. En Algérie, on se situe au-dessus des valeurs des précipitations normales. « C'est l'Est algérien qui a été le plus arrosé par les pluies hivernales (entre 50% et 70% au-dessus de la normale), suivi par le Centre (entre 0 et 28%) et l'Ouest (entre 0 et 15%) », peut-on lire sur le bulletin hygrométrique. D'autre part, « la vague de froid de janvier-février derniers a été à la source d'une flambée des prix des légumes sur les étals algériens », affirment les experts. La température enregistrée, qui a avoisiné -10 degrés plusieurs nuits de suite, a fait subir des dégâts importants aux champs... Conséquences : les consommateurs peuvent s'attendre aussi à une hausse du prix des fruits encore cet été. Des informations que nous avons recueillies font état de la destruction par le gel de vergers entiers de jeunes arbres fruitiers plantés dans le cadre du programme de développement agricole (PNDA). Une situation qui n'a pas été relayée par les organisations agricoles. Les conséquences du niveau appréciable en précipitations se font sentir sur les débits des cours d'eau. Les pluies enregistrées ont permis une légère recharge et les débits présentent généralement des valeurs très satisfaisantes pour faire face à la saison de la canicule. Qu'en est-il des réserves en eaux souterraines ? « La situation est loin d'être contrastée. Les réserves des nappes restent bonnes par rapport à la moyenne des 10 dernières années et parfois même des 20 ou 30 dernières années dans les zones intensément exploitées comme l'Ouest », soutient-on à l'INRA. La ressource souterraine reste ainsi satisfaisante, à l'exception de l'Ouest habitué à l'avarice du ciel. Les cultures ont surtout souffert dans le Centre et l'Ouest du pays alors que les conditions de végétation étaient plus favorables dans l'Est.