Le palais de la culture Moufdi Zakaria abrite depuis hier un colloque international de deux jours sur cheikh El Bachir El Ibrahimi, pour commémorer le quarantième anniversaire de son décès. Organisé par l'Association des Oulémas musulmans algériens, dont il est l'un des fondateurs avec Ibn Badis, cette rencontre a drainé beaucoup de monde. Des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique arabe et musulman accrédité à Alger et des membres de la famille de l'imam. Aussi, plusieurs conférences sont animées par des érudits et des penseurs algériens : les docteurs Abou El kacim Saâdallah, Mohamed El Akhal Chourafa, Mohamed Nasser, Abderrazak Kassoum et Abdelmalek Mortadh, et du monde arabe, : Youcef El Karadhaoui d'Egypte, Saïd Ramadan El Bouti de Syrie, Azzeddine Ibrahim des Emirats arabes unis, Es Sahmarani du Liban, Mokhtar Salami de Tunisie et Abdessalam El Harras du Maroc. Dans son discours, lu par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le président Bouteflika a commencé par souligner l'importance de cette année. Car la commémoration du quarantième anniversaire du décès du Cheikh Ibrahimi, « coïncide avec le cinquantième anniversaire de la déclaration de notre djihad pour la libération, le cinquantième anniversaire de la fondation de l'Union générale des étudiants musulmans algériens, le soixantième anniversaire de la naissance de la Ligue arabe et le cinquantième anniversaire de la Conférence de Bandung ». En plus de retracer son parcours, le président souligne aussi : « la vie de l'imam El Ibrahimi était riche en actes, féconde en œuvres et imprégnée de sagesse. Il l'entama par un travail de bienfaisance à Médine, lieu où repose le prophète, que le salut de Dieu soit sur lui. Il a du se déplacer à Damas ou il fit tôt parler de lui. » En plus des nombreuses conférences données par des érudits et des penseurs, algériens et arabes, le colloque prévoit des récitals de poésie et une exposition de photographies qui retrace le parcours de cheikh El Ibrahimi. Les travaux de cette rencontre doivent être sanctionnés par une série de recommandations dont l'objectif est d'accorder plus d'intérêt aux érudits de l'Algérie, à l'œuvre et à la pensée d'El Ibrahimi.