Un mouvement de protestation a été observé durant toute la journée d'hier au niveau du service des urgences du secteur sanitaire de Mostaganem. Selon les médecins rencontrés sur place, le malaise qui couve depuis le transfert de ce service vers un site situé en périphérie de la ville aura créé énormément de désagréments non seulement au niveau des corps médical et paramédical mais également au niveau des malades et de leur famille. Eloigné de l'hôpital et du centre de transfusion sanguine, ce service est livré à lui-même, notamment durant les gardes de nuit. En effet, chez les médecins de garde, il y a la nette impression que, sitôt la nuit tombée, c'est la peur panique. Certains malades n'hésitent plus à agresser le personnel qui se trouve livré à lui-même. Cette violence est surtout présente chez la population de délinquants et de drogués qui deviennent, par la force des choses, une clientèle agressive. Selon nos sources, seuls une quinzaine de médecins se relayent jour et nuit pour assurer les gardes. Pour ce médecin de nuit, il y a un véritable problème dans la gestion des gardes qui ne sont plus assurées que par des médecins postés. Seul l'implication des autres médecins du secteur sanitaire pourrait soulager leurs collègues des urgences, assure un infirmier. En ce qui concerne le personnel d'encadrement, nos interlocuteurs déplorent l'effectif qu'ils estiment insuffisant de 15 infirmières alors qu'au niveau de certains centres de santé, ce serait la pléthore. Une simple histoire de répartition des effectifs que le recours au système du pré-emploi ne peut résoudre. En effet, pour ce jeune médecin de garde, il devient indécent de payer pendant 2 années un jeune médecin à seulement 6000 DA. Il y a également le problème que pose la sécurité du personnel de garde qui déplore le départ des policiers dont la présence dissuadait délinquants et malfrats.