L'industrie du voyage et du tourisme représente près de 10% du produit national dans la plupart des pays en étant le premier employeur et investisseur. En 2004, le nombre de touristes dans le monde a augmenté de 10%, avec un total de 760 millions d'arrivées internationales, soit la plus forte croissance du secteur depuis 10 ans. Pour 2005, l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) s'attend à une croissance de 5 à 8%. Toutes les enquêtes, en particulier celles réalisées lors des rapports « Réinventer les vacances » et « Le tourisme des années 2010 », montrent que les trois premières motivations des touristes sont le besoin de se reposer, de se changer les idées et de se retrouver en famille. Dominations de grands groupes La trilogie de l'été est constituée d'un long séjour estival, de l'attrait du soleil et du besoin d'épanouissement. Selon Patrick Vicériat, président de premier réseau français d'experts et de scientifiques du tourisme (Afest), certaines enquêtes fournissent des enseignements précieux sur l'intensité et la régularité des pratiques, leurs modes de consommation et leurs attentes. Ainsi, 57% des partants en voyage ont visité des villes, 42% des monuments historiques et 34% des musées. Le divertissement se hisse pratiquement au premier rang des motivations de vacances (42%), tout près de « se reposer » (35%), « retrouver des parents et des amis » (20%). « Se cultiver » et « les activités physiques » ne réalisent que des scores bien modestes de l'ordre de 6 à 7%. Beaucoup de facteurs rendent les pays attractifs : les conditions météorologiques très favorables, les politiques volontaristes qui soutiennent largement les initiatives locales, le tourisme considéré comme un levier de développement de l'économie locale et les prix attractifs. Certains pays capitalisent sur leur image de marque (Egypte). Quelques freins pondèrent cependant l'offre touristique. La qualité de l'offre (hébergement et animation) est parfois critiquable. Certaines destinations conservent une image négative. Quelques pays ne modernisent pas leurs infrastructures. Le contexte international limite les déplacements. Le développement du tourisme au niveau mondial se poursuit avec un rythme de croissance attendu de 4% pour la décennie à venir. Mais des mutations dans le secteur sont à attendre. D'abord dans les flux touristiques : les destinations Europe et Amérique du Nord (qui représentent encore aujourd'hui deux tiers des arrivées touristiques mondiales) stagnent et émerge un concurrent direct : l'Asie, avec en tête la Chine. L'offre hôtelière mondiale continue de progresser et, d'une manière générale, les grands groupes assoient leur domination sur le marché international.